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Blog d'Uppsala : parlons du Gamersgate !

Écrit par Uppsala - 23.09.2014 - 14:09 - Chronique Divers - Divers

Ce n'est pas de gaieté de cœur que je viens m'exprimer aujourd'hui. Mais les événements m'y obligent. Quels sont-ils ? Je vous parle ici du harcèlement d'Anita Sarkeesian et de Zoe Quinn. Affaire tristement baptisée Gamergate.

Chez O'Gaming, nous avons une ligne claire : partager l'amour du gaming et de l'eSport avec nos lecteurs et nos viewers. Cette notion va bien au-delà de l'âge, du genre ou de l'origine de ceux et celles qui regardent nos programmes ou lisent nos articles.

Malheureusement, une partie turbulente des gamers (même si ce terme est aujourd'hui sujet à polémique tant il tend à ne plus représenter grand monde vu la diversité des joueurs de jeux vidéo de nos jours) a décidé de faire « justice » (notez les guillemets) concernant les prétendues manipulations d'une développeuse de jeux (Zoe Quinn), ou encore sous prétexte de critique injustifiée voire mal renseignée d'une youtubeuse (Anita Sarkeesian) concernant le monde du jeu vidéo. Coupons court tout de suite : rien ne justifie le harcèlement, peu importe l'argument invoqué. Et même s'il est facile de répondre que c'est ainsi que fonctionne Internet, rien n'empêche de le changer, cet Internet-là. Nous ne sommes plus dans une ère de piraterie où chacun y va de son bon vouloir et personne n'est inquiété de ses actes. Le harcèlement est un acte grave et nous le condamnons.

La critique envers ce milieu cher à notre cœur n'est certes pas toujours justifiée, et l'on se souvient encore de la réaction presque épidermique de certains envers Antoine de Caunes et Mathilde Serrell concernant un sujet au Grand Journal sur Twitch qui avait été mal traité. On ne touche pas à notre site de streaming préféré. Pour autant, était-ce une raison pour sortir les insultes ? Même si nombre d'entre vous ne l'ont pas fait, préférant signer une pétition, les critiques souvent acerbes (insultes sur le physique par exemple) fusèrent et montrèrent à quel point certains vont s'enflammer et ne pas savoir adopter un comportement approprié dans de telles circonstances.

Le milieu du gaming n'a pas encore bonne presse et subit toujours les foudres des critiques, l'argument « il jouait aux jeux vidéo » ressurgissant par exemple tel un diable hors de sa boîte dès qu'un jeune se suicide ou commet un homicide. Il en allait de même à l'époque du hard rock dans les années 80. Vous vous souvenez peut-être du groupe Judas Priest accusé de cacher des messages subliminaux dans leur morceau Better by you, Better than me via le message « do it » (fais-le). Le groupe a finalement été relaxé, et aujourd'hui écouter du Judas Priest n'est plus jamais évoqué comme un facteur d'influence sur le comportement. Mais quand une critique envers les jeux vidéo déclenche une telle hystérie, comment donner tort aux personnes souvent mal renseignées et surtout opposées à cette culture qui leur échappe ? Et que dire des dramas que l'on peut lire régulièrement et qui font parfois passer nos comparses pour des adolescents pré-pubères ?


Est-ce vraiment le message que nous voulons faire passer ?

La question des filles dans le gaming n'est pas nouvelle. À chaque fois qu'elle ressort, le débat fait rage. Certains invoquent le fait que le gaming a toujours été un milieu de mecs, d'autres restent coincés sur l'idée qu'on se moquait d'eux quand ils jouaient aux jeux vidéo dans les années 80. En sommes-nous encore là ? Devons-nous laisser les vieilles habitudes et les démons du passé nous empêcher de nous ouvrir à tout le monde ? Le jeu vidéo doit-il continuer à être un milieu gangréné par une idéologie réfractaire ? Je ne le pense pas, et quand je vois des filles jouer à Counter-Strike et botter les culs des mecs, j'ai un petit plaisir en me disant que ça leur fait les pieds. Tout le monde a sa place dans le milieu du gaming, ce n'est ni une société secrète, ni un club privé. Accueillir d'autres personnes parfois novices, c'est aussi et surtout trouver plus de partenaires de jeux pour plus d'expériences enrichissantes et amusantes.

Il convient de remettre les choses en ordre et d'accepter que le milieu est encore loin d’être parfait, que les jeux auxquels nous jouons ne représentent pas encore une diversité de personnages aussi riche que nos sociétés le sont. De nombreux progrès ont été réalisés au cours des dernières années, et nous ne pouvons que nous en féliciter. L'arrivée de personnages tels que Nathan Drake qui n'a rien de l'archétype du héros musclé devrait nous encourager à revoir nos copies sur ce que nous aimerions voir comme héros sur nos écrans. De plus, l'arrivée de mouvements comme le Desert Bus de l'espoir, les Humble Bundle ou l'AGDQ montre que les joueurs de jeux vidéo sont capables, via leur passion, de donner une impulsion positive et de monter des projets caritatifs.

Soyez rassurés, ami(e)s joueurs et joueuses, le milieu continuera de vivre, et sa démocratisation (avec ses bons et ses mauvais côtés) est un des signes les plus parlants. Soyons ouverts aux critiques voire aux attaques sans pour autant prendre la mouche. Et si ces attaques et ces critiques sont injustifiées, préférons le silence ou mettons en lumière ce que nous avons de meilleur plutôt que de chercher à nous défendre sur la base simple du « c'est pas vrai ». Ce serait un vrai bénéfice pour tous. Keep on playin'.

Vos derniers commentaires

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Attention, chaque lecture d'un message d'Alexei entraîne la perte d'une bonne poignée de neurones. Le fond est du niveau de la forme, et ça n'est pas rien, comme niveau de médiocrité.

Tu y va un peut fort, si tu à perdu des neurones je te suggère d'arrêter les Forums de plus se message ne t'était pas du tout dédié , je répondait seulement à Karott .
Il serait bon de rappeler que Gamergate et la place des filles dans le monde des jeux vidéos sont deux sujets bien distincts.
Seulement certains tendent à amalgamer les deux à des fins malhonnêtes.
Au départ, le sujet est l'intégrité des journalistes. Il semblerait que Zoe Quinn ait couché avec des hommes faisant partie de l'industrie des jeux vidéos contre des faveurs, voilà d'où c'est parti.

Il est particulièrement malhonnête de crier à la misogynie dès qu'une femme est ciblée pour ses actes.
De plus je ne vois pas le rapport avec Anita Sarkeesian. Cette femme est une pseudo-féministe hystérique dont les seules contributions ont été de dire que les jeux comme Mario Bros sont des armes du patriarcat pour opprimer les femmes. C'est ainsi qu'elle gagne sa vie.
Le fait qu'elle ait reçu des menaces ne fait pas d'elle une personne respectable. C'est une personne malhonnête victime de personnes mal intentionnées. C'est pas difficile à concevoir, pourtant.

Il y a des trolls qui vont trop loin, certes, mais tout d'abord les femmes ne sont pas les seules à en être victimes. Deuxièmement, ce phénomène est plus inquiétant quand des ados fragiles en sont victimes. Troisièmement, si la justice doit punir certains débordements, aucune morale ne justifie de défendre une personne abjecte comme Anita Sarkeesian. Je vous rassure, la justice américaine fera tout pour la protéger, elle n'a pas besoin d'être encouragée sur internet.
C'est quand même triste de voir des articles pareil sans la moindre recherche ou l'auteur ne fait que pondre exactement la même chose que les autres.

Le mouvement #Gamergate est un mouvement de gamer (femme, homme, noir, blanc, jaune, vert ...) qui a pour but de dénoncer la corruption dans les médias du jeu vidéo. Cela n'a rien a voir avec le féminisme ou la mysoginie. C'est juste une ruse des gens ciblés pour détourner le problème.

Et dans ce post de 2 pages il n'y a pas une mention du mot "corruption" ou des mots "presse jeu vidéo" ...

L'auteur est donc soit vraiment facile a détourner (ce qui est le comble pour un "journaliste) soit il fait lui aussi parti du problème ...

Au départ, le sujet est l'intégrité des journalistes. Il semblerait que Zoe Quinn ait couché avec des hommes faisant partie de l'industrie des jeux vidéos contre des faveurs, voilà d'où c'est parti.

Et:
- ces accusations ont été démenties. Les gens avec lesquels elle est censé avoir couché n'ont rien écrit sur son jeu.
- des tas de gens sont parti de cette situation pour se lâcher dans la misogynie. D'autres ont voulu parler de la corruption dans le journalisme. Beaucoup vont confondre le fait d'inclure des opinions féministes dans ses articles et le fait d'être corrompu. À peu prêt personne ne va s'en prendre aux gros studio, ceux qui ont l'argent et le pouvoir pour corrompre les journalistes, et qui ne s'en privent pas, à coup de «Je n'envoie mes jeux avant leur sortie qu'aux journalistes qui écrivent des bonnes critiques dessus». Et tout ce beau monde s'est regroupé sous le label GamerGate. Si tu voulais juste critiquer la corruption, fallait pas.

aucune morale ne justifie de défendre une personne abjecte comme Anita Sarkeesian.

Oh, oui, une terrible personne qui ne partage pas ton avis et qui est donc abjecte et mérite de subir les pires tourments de l'enfer ! Manifestement, si tu a tant de haine pour Sarkeesian, c'est certainement que ton soucis, c'est la corruption dans le journalisme. Totalement. Rien à voir avec une réaction épidermique de rejet envers tous ce qui pourrait remettre en question la façon dont les personnages féminins sont traités dans les jeux, quelle idée !
Attention, je crois que tu a la bave aux lèvres :).

Attention, je crois que tu a la bave aux lèvres :).

C'est peut-être ton cas au vu de ta façon de me faire dire ce que je n'ai pas dit en y ajoutant de l'agressivité et un peu de psychologie de bazar, mais sois assuré que tu es seul dans cette situation.Je savais pas que c'était mal de coller au sujet. Un peu d'honnêteté intellectuelle, ça ferait de mal à personne, à moins d'avoir un intérêt particulier à manipuler les autres.
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