Bienvenue sur O'Gaming TV

StarCraft II, en crise ?

Écrit par Kere - 10.11.2012 - 01:00 - eSport - Starcraft 2 WOL

On murmure dans les allées que Starcraft II sombre dans une crise profonde, que le jeu cède du terrain et que l’avenir s’écrit sans lui. Utopique tableau mélancolique. Si la situation n’est pas aussi critique que cela, certains points restent tout de même très négatifs.

Depuis quelques semaines, Starcraft II est pointé du doigt. On parle d’une audience au plus mal, d’un désintérêt pour le jeu, d’un nombre de joueurs en baisse et de l’absence de réaction de Blizzard face à la montée de League of Legends par exemple. Qu'en est-il vraiment ?

SeleCT, de SCII à Dota2.

La bonne excuse

Il est bien vu aujourd’hui de jeter la pierre sur Starcraft II et sa scène eSport. Enfoncer le jeu et partir la fleur au fusil vers d’autres destinations, voir d’autres titres. Destiny, joueur américain, renvoyé d’un peu partout, a été le premier à sonner un signal d’alarme médiatique . Au travers d'un post assez intéressant, il met en avant de nombreux éléments qui, pour lui, vont conduire le RTS de Blizzard à sa propre perte. Cool.

De plus, d'autres joueurs ou structures ont récemment tourné le dos à leur premier amour pour se refaire une santé ailleurs, et notamment sur League of Legends qui apparait alors comme une aubaine.

Mais ne nous trompons pas. Ces départs ne concernent actuellement que des joueurs ou des équipes en échec sur Starcraft II. Englués dans une crise chez SlayerS, trois de leurs joueurs, Min, CoCa et Puzzle ont vu leur niveau de jeu diminuer alors que de nombreux nouveaux joueurs sont arrivés pour leur disputer la part du gâteau. À côté de cela, LoL explose au Pays du Matin calme et offre des opportunités nouvelles.

Il en va de même pour SeleCT sur Dota2 ou sC sur LoL, encore... Pour être clair, des équipes abandonnent carrément SCII pour effacer un passif douloureux et repartir sous de meilleurs auspices ailleurs.

Et Destiny alors ? Voilà une chose des plus ironiques que de voir ce qui est probablement le joueur le plus controversé, et au palmarès vierge (et on comprend pourquoi), venir tailler son jeu. Une bonne façon de faire parler de lui, même si son argumentaire ne manque pas de sens.

Aujourd’hui, aucun joueur au top n’a tourné la page Starcraft II. Aucune pointure, comme les shoutcasters, organisateurs de tournoi ou managers n’ont tiré la sonnette d’alarme.

Faut-il en conclure que tout cela n’est que du vent ? Pas vraiment, mais c’est un comportement facile : « J’échoue, mais peu importe, ce jeu est fini. ». Peut-être que le discours serait différent si Monsieur Destiny effectuait enfin une perf en tournoi, non ?

Toujours est-il que le jeu souffre tout de même, passant dans le creux de la vague, dans cette délicate période de transition entre deux extensions. Mais ne nous leurrons pas, plusieurs points posent sérieusement problème.

Lef2Die, une bonne idée classée sans suite.

Wings of Liberty en pleine inertie

Il faut bien reconnaitre que ça n’est pas la fête sur Wings of Liberty. Tout le monde attend fermement Heart of the Swarm et beaucoup de points négatifs sont à tirer du bébé pondu par Blizzard il y a maintenant 2 ans et demi.

Pour le joueur casual, ce qui gêne le plus finalement, c’est le côté statique du jeu : pas de nouveautés niveau Campagne, des modes funs sont arrivés (StarJeweled, Left2Die, etc) mais sans suite, trop peu de nouvelles cartes et en nombre réduit, pas de nouvelles icônes à aller chercher, etc.

Le jeu a finalement peu changé depuis sa sortie, là où ses concurrents évoluent en permanence. On peut dire que ça manque de fun tout ça ! Où est la map 12 joueurs pour un FFA bordélique ? Les divers challenges qui sortent du lot ? Le jeu doit pourtant continuellement se renouveler pour garder ses joueurs, les pros comme les casuals, ces derniers étant bien plus nombreux.

Il y a bien eu la nouvelle interface, soignée, mais ça n’est pas suffisant.

La succession rapide des saisons Ladder est également gênante. Les saisons se déroulent trop vite et deux mois pour se faire une place, ça n’est pas suffisant. À peine commencée, déjà terminée. Le joueur n’a plus le plaisir de prendre son temps pour monter en ligue et relever le défi de la promotion. Le rythme du début du jeu, calqué sur Warcraft III, me paraissait bien mieux et moins frustrant. La Ligue Grand Maître doit être mieux conçue pour permettre un roulement de ses membres, sans pour autant nécessiter un reset des ligues.

Nous avons le sentiment aujourd’hui que Wings of Liberty a tout donné et qu’il faut se satisfaire de ce que l’on a, en attendant les nouveautés prévues dans l’extension.

Starcraft II Collector, un bel investissement.

Un problème d’accessibilité

Contrairement à d’autres jeux actuels, Starcraft II a un gros handicap : il est payant.

Le fait de devoir débourser une certaine somme rebute bon nombre de joueurs potentiels. En même temps, vu la qualité du produit, c’est naturel de devoir sortir un billet pour se l’offrir. La campagne solo, à elle seule, vaut l’investissement. Néanmoins Blizzard en est conscient et prépare un évident passage au free to play pour le mode multijoueurs, ce qui doperait la fréquence sur le jeu.

Mais à côté de cela, le jeu souffre aussi de sa difficulté. Le mode Solo rebute beaucoup de joueurs lambda. Toute la période avant d’avoir un bon niveau pour ne pas se faire ouvrir en 1v1 est anxiogène pour beaucoup, voir oppressante ou trop stressante. SCII est un jeu exigeant et ça a toujours été le cas. C’est aussi paradoxalement une qualité qui lui a permis d’être considéré comme un vrai sport électronique, car y trouver la réussite est signe de talent et d’un fort investissement personnel.

Contrairement aux apparences, Mike Morhaime, le boss de Blizzard,
est satisfait des ventes de son bébé.

Un défaut de visibilité

Cette difficulté n’était pas un souci lorsque le jeu était sous le feu des projecteurs lors de sa sortie et lors de l’explosion de l’eSport, particulièrement en Occident. Les joueurs venaient naturellement puisqu'attirés par la lumière.

Mais aujourd’hui, Starcraft II occupe moins l’espace médiatique et e-sportif que par le passé, Sans doute à cause du fait qu’il est sorti il y a plus de deux ans, et que l’eSport entre doucement dans les mœurs. Il lui est donc plus difficile d’attirer de nouveaux joueurs. C’est aussi une des raisons pouvant faire croire à une crise.

Néanmoins les chiffres de vente du jeu restent élevés. SCII est un des très rares titres à réussir à se maintenir dans les tops des ventes aussi longtemps après sa sortie. Son succès est incontestable.

Sale période pour les Terrans.

Un problème de balance

Le dernier gros patch en date pose aussi quelques soucis et démotivent certains joueurs. Les Zergs ont connu un Up évident avec une queen pouvant abattre un Boeing en vol, tanker un 200 de pop de Zealots, balancer 15 km² de creep à la minute et healer bien mieux qu’un paladin sous bubulle.

Bon, j’exagère, mais la frustration des joueurs est réelle. Les Zergs dominent et les Protoss tiennent le coup mais les Terrans encaissent de trop. Les tournois sans représentant Terran dans le Top 8 s’enchainent. Les WCS Corée en sont un parfait exemple. Polt a terminé 11ème alors que ce pays regorge de génies sous stimpack.

Blizzard aurait dû réagir pour corriger certains défauts et faire taire les critiques sur la balance.

HotS, une bêta qui laisse perplexe.

Heart of the Swarm déçoit, pour l’instant...

La bêta de Heart of the Swarm est loin de faire l’unanimité. Les joueurs reprochent le faible nombre de changements dans chacune des races. Les Terrans ont en travers de la gorge l’épisode du WarHound et le fait qu’il ne soit pas remplacé. Le Up de la mine n’a pas calmé les Terrans, pire, il a déçu Zergs et Protoss. Il faut dire que ce petit truc enterré dans ta ligne de minerais est la pire saloperie pondue par Blizzard, tous jeux confondus. Pire qu’une armée orc sous Bloodlust !

Mais les choses vont encore évoluer, pas de panique. Blizzard teste plein d'expériences dans une bêta, y compris l’improbable. La nouvelle interface est sympathique, le casual est pris en compte et les choses s’annoncent bien. On peut compter sur Blizzard pour nous sortir un jeu au poil qui va rebooster tout ce petit monde.

Nerchio, une valeur sûre inoxydable.

Où sont les foreigners ?

Lorsque le jeu est sorti, l’Occident s’est emballé pour ses stars locales, les non-coréens appelés aussi foreigners. On avait DIMAGA, MorroW, IdrA, HuK, NaNiwa, ThorZaIN, Stephano, Brat_OK, Strelok, TLO.

Aujourd’hui, les Foreigners n’apparaissent guère plus dans le top des gros tournois. Lors de la MLG Dallas, 15 Coréens occupent le Top 16. Seuls Nerchio, Scarlett, NaNiwa et Stephano semblaient capables d’empêcher les Coréens de s’assoir continuellement sur le monde.

Pour plaire à tous, l’eSport SC2 doit avoir des stars de tous horizons, et surtout d’Amérique du Nord, le plus gros marché. Blizzard l’a bien compris en donnant une grande place aux non-Coréens dans son tournoi, les WCS.

Le public veut soutenir des joueurs dont il est proche, les Français derrière leur Stephano, les Américains derrière leur… euh… bah... non.

Les foreigners n’ont pas accroché le wagon de tête occupé par des Coréens surentrainés, le voilà le vrai problème.

La rigueur, le mode de vie et l’entrainement ne sont pas les mêmes. Déjà beaucoup de foreigners font des études à côté ou travail alors que les Coréens mangent, vivent et dorment Starcraft II.

Le sérieux n’est pas toujours de mise et la dispersion est importante. Cela n’aide pas l’eSport SCII, bien au contraire même. Prenons l’exemple de Destiny. A-t-il fait du bien au jeu qu’il critique aujourd’hui en tenant de multiples propos racistes et homophobes lors de stream, ou en changeant d’équipe comme de chaussettes, en balançant les photos nues d’une ex sur le net, ainsi que lui-même, en tenue d’Adam, le sourire aux lèvres, ou encore en enchainant les tournois dans lesquels il arrive en touriste ? Je n'en suis pas certain…

Ce genre de comportement nuit au jeu, tout comme les divers dramas, les structures fantômes, les disbands, les salaires non payés, etc. Ou dans une moindre mesure, les joueurs qui disparaissent et puis reviennent l'air de rien. Tant de choses qui font passer notre jeu pour une lubie d’amateurs qui épuisent les amoureux de l’eSport.

L’autre gros souci de la scène hors-Corée est son absence de renouvellement. Alors que des Coréens de génie apparaissent à chaque GSL, les meilleurs foreigners sont les mêmes depuis de longs mois.

En 2012, aucune pépite n’est apparue, à l’exception de VortiX et de Scarlett. Les mêmes visages s’alignent lors des tournois, inexorablement : iNcontroL, White-Ra, Ret, IdrA, Kas et j’en passe. Bien sûr ces joueurs doivent être là, ils le méritent, et ils jouent pour mais SCII a aussi besoin de nouvelles têtes et de nouvelles raisons de s’enflammer. Bref, les SortOf, TargA, JonnyREcco, BabyKnight, Suppy ou Insur ne sont pas encore assez bons et réguliers pour détrôner les vieux briscards de la scène.

Cette absence de nouveaux grands joueurs internationaux fait penser que le jeu perd de sa force et qu'il n’a plus son attractivité d’antan. Le problème est plutôt ailleurs : les Coréens ont placé la barre un peu trop haut pour permettre à de petits Américains, ou Européens, de finir d'exprimer leur art à haut niveau. Surtout si l’entrainement n’est pas aussi rigoureux.

Bisu, bientôt le réveil ?

Un trop-plein de Coréens dans une Corée qui boude le jeu

Comme je l’ai déjà dit, les Coréens sont partout, bien plus qu’il y a un an par exemple. Ils gagnent quasiment tous les tournois, occupent les meilleures places et possèdent les équipes les plus solides.

L’arrivée des joueurs de la KeSPA accentue cela. D’ici un an, ces joueurs venus de Brood War occuperont les premiers plans sans partage ou presque.

Même si d’un point de vue personnel j’adore cette situation, il faut bien reconnaitre que c’est gênant pour un sport qui se veut international et où le marché le plus important est bien loin de Seoul. Les Coréens se montrent peu et leur scène est méconnue. Pire, beaucoup de gens rejettent cette scène coréenne et se désintéressent donc petit à petit du jeu.

À nous de leurs montrer qu’ils ont tort, et aux Coréens d'afficher les meilleures attitudes en étant bons communicants et showmen. On veut du sourire, des larmes, des hurlements et des lancées de slips lors de chaque victoire coréenne !

Cette situation est d’autant plus gênante qu’à l’heure actuelle, la Corée boude Starcraft II. Si nous comptons beaucoup de joueurs, Brood War continue de rassembler plus de pratiquants, bien que les compétitions sur ce jeu aient pris fin. League of Legends est également très nettement devant SCII. Les Coréens se passionnent pour d’autres jeux après 15 ans de Starcraft et c'est bien normal.

L’arrivée de la KeSPA sur Starcraft II va changer tout ça, petit à petit. Les Coréens vont arriver doucement sur le jeu.

Pour donner un coup de pouce à tout cela, il faut que les 5 plus grands joueurs de Brood War encore en exercice se réveillent. Si c’est déjà le cas de Flash, dit « Dieu », on attend toujours de voir FanTaSy, JangBi, Bisu et Jeadong exploser. Si cela arrive, toute leur immense fanbase va arriver sur Starcraft II avec la volonté de supporter leurs champions.

Ajoutons à cela l’arrivée de l’énorme OSL sur SCII, que du bon.

La chute de SlayerS, tout un symbole.

Des équipes en déroute

Actuellement, le nombre d’équipes solides est en chute libre. SlayerS, un monument, est tombé dans le fracas, Prime et HoSeo sont au plus mal, Dignitas s’évapore et Mousesports ne compte plus beaucoup de joueurs. Or le jeu a besoin de grosses équipes capables de séduire et fidéliser les fans. Evil Geniuses traine sa pseudo malédiction et Axiom et ses deux joueurs ne suffisent pas.

Heureusement, une fois encore, la KeSPA arrive avec 7 énormes équipes. Mais pour plaire, elles vont avoir besoin de se montrer un peu plus sexy, loin de l’austérité actuelle.

"Idra, dis Ragequit à la photo"

Retrouvons le fun

Un autre souci touche le jeu également. On s’amuse moins devant un stream. Si les commentateurs remplissent toujours à merveille leur rôle, les parties sont moins originales et délirantes. Où sont passées les stratégies innovantes et hilarantes de l’époque ? Pourquoi KiWiKaKi joue-t-il au poker au lieu de faire mumuse avec son mothership ? Tous les joueurs ont adopté un jeu globalement standard et manquant de charme. Les 7 Gates robot en tournoi, merci bien…

Il manque un peu de folie dans ce beau tableau, de quoi nous écarquiller les yeux. Pour dire vrai, la dernière partie qui m’a mis sur le cul est la victoire de Squirtle contre une trentaine de BattleCruisers de Mvp en finale GSL en mars dernier. Ca commence à dater.

Maintenant, l’arrivée de joueurs de Brood War et la sortie de Heart of the swarm, vont forcément s’accompagner d'un renouveau sur le terrain et on va s’éclater de nouveau, à n’en pas douter. Flash fait déjà des trucs qu’on n’avait jamais vu. Les nouvelles unités de HotS offrent de multiples opportunités inédites. Vivement ! Vivement !

En dehors des parties, les showsmen se sont également calmés. Bon, ok, MC danse toujours mais il semble bien être le seul. Prenons IdrA par exemple, où sont ses ragequits qui lui ont assuré une grosse fanbase ? L’Américain a un trop grand nombre de sponsors collés sur le maillot pour rager dans tous les coins. Actuellement, ceux qui font parler (Destiny, NaNiwa) le font en mal. Vous l'aurez compris, on veut plus de clowns sur les scènes !

Blizzard voit les choses en grand avec les WCS.

L’investissement de Blizzard dans l’eSport

Alors qu’il s’était désintéressé de l’eSport sur ses jeux jusqu’à maintenant, Blizzard a bien compris qu’il fallait y mettre son grain de sable pour en récupérer les fruits. Les WCS, organisées cette année, en sont la preuve. Mais là où Valve et Riot en font des tonnes, Blizzard est encore timide et le cashprize n’est pas à la hauteur de la renommée du géant américain. Or pour attirer des joueurs et les motiver, il faut poser une grosse valise de billets sur la table. Pour Dota2 et The International par exemple, ce dont nous avons le plus parlé était la somme incroyable promise aux vainqueurs.

De plus, malheureusement ce tournoi n’est pas parfait. Étalé sur plus de 6 mois, il va se conclure sans une grande partie des meilleurs joueurs du monde. Un petit Bo3 de perdu a privé MarineKing, Flash, MMA ou SymboL d’une conclusion qui aurait pu être nettement plus spectaculaire. Néanmoins, il s’agit d’un coup d’essai alors espérons que le suivant aura appris des erreurs du premier.

LoL, concurrent de SCII ? LOL !

L’explosion de League of Legends, un faux problème

La rivalité entre SCII et LoL est un sujet régulier et idéal pour troll. Personnellement, ça me fait rire de titiller la scène LoL et les copains Chips & Noi.

Mais soyons sérieux : le jeu de Riot est un phénomène et il a tout compris. Il est gratuit, accessible, plus simple à prendre en main, avec des designs attachants, une mécanique au top, un contenu qui évolue, un nouveau champion toutes les deux semaines, une rotation hebdomadaire des champions à essayer et de nombreux skins à débloquer. Pour résumer simplement : League of Legends est chronophage et parfaitement taillé pour l’eSport.

Oui, SCII a dû perdre des joueurs et des spectateurs face au géant de Riot mais l’hémorragie n’est pas aussi importante qu’on le pense. Le RTS de Blizzard attire encore beaucoup de monde. De plus, les deux jeux sont très différents et complémentaires.

D’un point de vue eSport, la présence de LoL ne veut pas dire que SCII passe en second plan. Le public LoL, multigénérationnel, est surtout composé de personnes plus jeunes que SCII, et donc moins susceptibles de consommer. Car l’argent est le nerf de la guerre. Les sponsors aujourd’hui ne se détournent pas du RTS de Blizzard, car ils savent qu’une part importante des gens touchés par les publicités est capable d’acheter les produits concernés. Les annonceurs ont donc besoin des deux jeux et ont tout à gagner à ce qu’ils se développent conjointement.

Il en va de même pour les tournois. Aucun ne s’est détourné de Starcraft II et certains accueillent League of Legends. Il est dans leur intérêt de développer de gros événements comme la MLG en proposant de grandes compétitions sur les deux jeux.

On pourra noter que Dota2, jugé plus mature, attire pas mal de joueurs de Starcraft II, mais la force du jeu de Valve est encore bien moindre que celle du RTS de Blizzard. Et encore une fois : ce sont des jeux différents.

Les MOBA ne coulent donc pas Starcraft II. Ils sont au contraire des alliés de poids pour développer conjointement l’eSport.

Heart of the Swarm, un poids lourd, doit signer le renouveau de SCII.

La crise, une illusion

Globalement, il est vrai que Starcraft II traverse une petite période de moins bien, pour les diverses raisons énoncées, et d’autres sûrement que je n’ai pas encore repéré. Mais pour faire simple, le jeu est coincé entre un Wings of Liberty vieillissant et un Heart of the Swarm en approche.

Mais Starcraft II va bien. Les sponsors sont toujours là et ils sont même de plus en plus nombreux. Avec la KeSPA, Samsung, OnGameNet, SK Telecom et d'autres débarquent. Coca va revenir. AZUBU commence également à investir du côté d’Aiur. Qui dit sponsors, dit pépettes et donc une scène eSport encore plus développée. Et enfin, les tournois sont de plus en plus nombreux (regardez le mois de novembre…). Et de plus, l’OSL ouvre de nouvelles perspectives en Corée, les WCS veulent marquer et Iron Squid (de retour le 28 novembre) impose une patte nouvelle et un statut de très gros tournoi occidental.

Le jeu garde de très nombreux pratiquants et se vend toujours bien, l’audience est toujours là et grossie même un petit peu avec l’arrivée des joueurs de Brood War. La MLG Dallas est un parfait exemple. Du coup, nous avons toujours le droit à de grands joueurs et de belles parties.

De plus, et surtout, Blizzard n’est pas un rigolo. C’est au contraire une machine à succès. Heart of the Swarm, puis Legacy of the Void, vont assurer au jeu une sacrée durée de vie. Nous ne sommes pas prêts de voir disparaitre ce RTS monument et son eSport.

Alors même s’il doit corriger ses défauts, il faudra compter à l'avenir, qu’on le veuille ou non, avec Starcraft II.

Vos derniers commentaires

Lire les 88 commentaires précédents ...

Les hydras... mais arrete quand tu sors des hydras c'est pour taunt ton adversaire...
Les mutas, les zerg ne les sortent plus des qu'il y a 5 marines en face...

http://fr.twitch.tv/...9239?t=4h57m10s
Tiens voilà une game pour les hydras. Qui sont ultra efficace. Et qui le serpnt d'autant plus sur HotS
Pour les mutas, regarde la Gsl et t'en verra une game sur 2 ou 3. Certes, on voit plus les grooosses grappes de 25 mutas, mais c'est tjs aussi intéressant.

Et ensuite si tu parles du manque d'originalité regarde TOUTE cette série de matchs entre Leenock et Oz pdt la MLG
http://tv.majorleagu...-leenock-game-1

Et de manière générale, This Week in Starcraft 2 est tjs un bon moyen de ne voir que de très belles games
http://www.teamliqui...topic_id=381109

Ca va, content?
Le prix du jeu n'a rien à avoir la scène esport. Les pro gamers sont appelés ainsi car c'est leur métier de gagner de l'argent en jouant. Donc il y a des pros s'il y a de l'argent à gagner.

Pour le reste, suffit de regarder assez de parties pour voir que le meta game n'est pas fermé. Mais qu'il existe surtout des moyens plus efficace et standard de gagner, ce qui fait qu'on revoit un peu souvent la même base dans une partie. Mais au dela de cette base, il suffit de s'y connaitre pour voir que les parties ne sont pas les mêmes.

Déjà de base ce débat c'est carrément de la merde :
- Starcraft 2 n'est pas en crise
- Starcraft 2 n'est pas fait pour les casuals (il y a quelques aspects pour les casuals, mais faut arrêter de vomir par le cul, c'est pas le but principal du jeu)
Et sinon a quant un nouveau fps qui ferait vibré les foules autre que CS:GO ( un echec) et les COD qui sortent toute les années et qui font un fiasco a chaque fois dans le monde de l'esport ?

CS 1.6 for life <img src='http://www.ogaming.t...tyle_emoticons/<#EMO_DIR#>/wink.png' class='bbc_emoticon' alt=';)' />
CoD et BF ne sont pas taillés pour l'esport. Ils sont taillés pour faire du fric avec les kikoo et les casuals sur le chiffre de vente, mais c'est tout.
Je suis joueur de LOL depuis la beta. J'ai découvert P&T en regardant Chips et Noi. Et j'ai commencé SC2 car je voulais moi aussi griller du marines avec mes baneling !

J'ai donc découvert SC2 en jouant à LOL.

Au final, aujourd'hui, je passe une partie de mon temps libre aussi bien sur SC2 que sur LOL.

Donc de mon point de vu, SC2 attire encore du monde. Je suis persuadé que certain joueur de LOL qui ne connaissent pas encore SC2 vont s'y mettre bientôt, et ils ne lâcheront pas LOL pour autant.

En outre, en jouant à SC2 on travaille la stratégie. En jouant a LOL on travail sa micro.
Poster un commentaire

Le Planning O'GamingTV