NW5 : on passe aux choses sérieuses
Les qualifications pour les phases de groupes des Nation Wars V se sont conclues samedi sur la qualification de l'Allemagne, victorieuse de l'Espagne. La rédaction revient sur les premières victimes de ces matchs de barrage et décrypte les phases de groupes, qui démarrent dès jeudi sur O'GamingTV.
Comme chaque année, les premières rencontres des Nation Wars nous réservent de sacrées surprises, parfois agréables, parfois déconcertantes. On se souvient notamment du all-kill d'Erik pour le Brésil face à la Suisse lors des Nation Wars III, ou de l’exploit du Croate Ptak, rentré au pays avec deux manches prises à ByuN et Zest.
Premier barrage, premières victimes
Malheureusement, la seule déconvenue de cette édition à été celle de notre équipe nationale dont tous les espoirs de jouer devant son public sur scène à Paris ont été battus en brèche par la seule personne de Reynor, le démon à gueule d'ange venu d’Italie.
Qui vaincra ? Toute la nation française ou un seul spaghetti boy ?
Crédits : @Optimussc2
Placée parmi les favoris du tournoi, l'équipe de France qui ne disposait pas – à l’inverse de biens des équipes – d’un unique joueur joker mais d’un trio de joueurs solides, n'a rien pu faire pour sortir le jeune Zerg de ses rails. Son jeu a tout bonnement été impeccable. Réglé au poil, parsemé de petits run by dévastateurs, et nourri d'une vision de jeu parfaite, en plus d'un contrôle d'unités aux petits oignons.
Comme l’année passée, le jeune Reynor a tout simplement balayé l’équipe opposée. Après la Chine aux Nation Wars IV, ce fut au tour de la France, dans cette cinquième édition, d’en faire les frais. Ni la ferveur du petit génie Clem, ni l’expérience de Stephano, ni même la robustesse de DnS n’auront permis de prendre la moindre manche à l’Italien. On soulignera quand même le multitask complètement fou de Clem qui lui permet de jouer une partie serrée alors qu’elle était, dès sa première attaque repoussée, très mal embarquée. DnS, de son côté n'est pas passé loin de l'emporter lors de sa première intervention. À une bile près pour être exact. Celle qui rayé son prisme de transfert de la carte, mettant un point d'arrêt immédiat à son attaque.
Des rencontres hautes en couleurs
Du reste, ces matchs de qualification n’ont que très rarement déjoué les pronostics. Nous avons pu voir quelques prouesses individuelles, avec HateMe qui sauve l’honneur de l’Autriche en interrompant le all kill de souL, pourtant remplaçant de l’équipe polonaise, puis en livrant une superbe macro game contre le protoss Mana. Sur le tableau des all kills, on compte déjà Reynor, mais aussi Harstem qui s’est défait sans difficulté aucune du Pérou. On notera également la belle forme du Mexicain Cham, pourfendeur de l’équipe du Danemark, balayée 4-1. Enfin, c’était inattendu, mais c’est bien Neeb qui a ouvert – et cloturé – le bal pour le match États-Unis Bulgarie. On aurait pu penser que le protoss allait laisser ses deux compatriotes Avilo et MCanning se charger de ce menu repas. Il n’en a rien été, le protoss s’est amusé avec la nourriture, nous gratifiant de builds assez novateurs, comme ce rush vaisseau-mère sur la deuxième manche.
Neeb enchaîne les victoires sur les joueurs bulgares, déjà 2-0 pour les USA !
— OGamingSC2 #NW5 (@OgamingSC2) 23 mars 2018
On dirait que le match France-Italie va démarrer plus tôt que prévu ! #NW5 #OGSC2https://t.co/HrmHb9YPXQ pic.twitter.com/2XlnYgcNwu
Comme à l’accoutumée, il convient de noter les efforts de Has pour nous offrir un grand spectacle. Que ce soit avec une tentative de canon rush passée inaperçue mais contrée magistralement par le Russe Vanya, ou par une partie alambiquée contre BratOK, tantôt tenue d’une main de fer par le joueur de Taipei, tantôt relâchée avec une économie et une technologie au point mort, et tout cela pour conclure sur un drop haut templiers dont l’unique but était de lancer des répercussions sur les fantômes car, évidemment, il n’avait toujours pas recherché la tempête psionique.
Quatre groupes, quatre nations à Paris
Groupe A : Chine, Canada, Norvège, Italie
Des 16 nations qualifiées pour le tournoi officiel des Nation Wars, seules quatre d'entre elles auront la chance de jouer sur scène au festival Play by Pax, le 22 avril prochain. Pour l'heure, il s'agit de se sortir d'un groupe de poule déjà très compliqué et d'avancer dans l'arbre final.
Si l'on est bien triste de ne plus pouvoir lever nos baguettes, le niveau de jeu et l'excitation restent suffisamment élevés pour que que ces prochaines rencontres soient mémorables. Aucune des quatre poules ne fait office de brebis galeuse. Toutes sont incroyablement bien équilibrées. Prenons exemple avec ce premier groupe. La Norvège apparaît comme la nation la plus puissante grâce à son plus illustre joueur, Snute. Qu'importe son niveau de jeu, il sera bien seul face à des équipes aux forces plus équilibrées, comme la Chine (TIME, MacSec et Cyan). Et il aura fort à faire contre l'Italie, qui, elle aussi, peut aligner un joueur de génie, capable d'anéantir toute opposition.
Groupe B : Corée du Sud, Mexique, Taipei Chinois, Royaume-Uni
Incontestablement dominé par la Corée du Sud, le groupe B comporte toutefois au moins deux nations capables de la vaincre. Que ce soit le Mexique de SpeCial ou le Taipei Chinois de Has et Nice, qui possèdent plus d'un tour dans leurs manches, en atteste leurs précédentes rencontres, les deux équipes ont de réelles chances de prendre la seconde place, voire d'arracher la première. Pas de chance pour le Royaume-Uni, c'est lui que les dés ont choisi pour affronter la Corée. Si l'équipe de Demuslim disposera d'une seconde chance en match de repêchage, il lui faudra ensuite s'affranchir de Taipei et du Mexique pour s'octroyer une place en quarts de finale.
Groupe C : Etats-Unis, Allemagne, Suède, Pays-Bas
Il s'agit sans doute du groupe le plus serré de ces phases de poules. Il serait bien imprudent de se risquer à placer tous ses pions – ou tout son argent – sur la qualification de l'une d'entre elles. Les États-Unis comportent l'un des meilleurs foreigners de l'histoire de StarCraft II. À lui seul, il peut broyer n'importe quel ennemi. En outre, ses deux coéquipiers n'ont même pas eu à dévoiler la moindre de leurs stratégies et tout fidèle observateur de la scène StarCraft II sait combien le jeu atypique d'un Avilo peut se montrer pénible à résoudre. Quant à MCanning, son extravagance pourrait elle aussi cacher d'imprévisibles stratégies. Mais voilà, en face des États-Unis, il faut compter sur trois des équipes parmi les plus fortes de la compétition. L'Allemagne, en plus de bénéficier du savoir-faire de ShoWTimE, peut compter sur un vétéran à la créativité débridée et un Terran inconsistant mais parfois redoutable. Les Pays-Bas ne sont pas à plaindre à ce niveau puisque les compatriotes de Rotterdam ont l'avantage d'avoir trois joueurs de haut niveau. Enfin, si le trio suédois n'est composé que de Zergs, il va sans dire qu'il faudra, pour leurs adversaires, savoir contrer tous les styles de cette répugnante race.
Groupe D : Pologne, Finlande, Brésil, Ukraine
C'est sans doute le groupe le moins proportionné de ces poules. D'un côté, il y a deux nations favorites, de l'autre, deux nations qui, sans être confondues avec des underdogs, ne sont clairement pas attendues sur le podium. Avantage pour ces deux équipes, la Finlande ne repose en réalité que sur la forme de Serral. Et, surtout en BO1, on n'est jamais à l'abri d'une arnaque. Du côté de la Pologne, on a trois joueurs relativement solides, même si Nerchio a dû être remplacé par souL. Ce n'est pas forcément pour le mieux, mais l'expérience d'un Nerchio pourrait faire défaut au Terran polonais.
Pour découvrir quelles équipes atteindront les quarts de finale, cela se passe évidemment sur O'GamingTV, et ça commence dès le jeudi 29 mars à 17 heures.
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