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26 févr. 2017 - Scribble StarCraft 2

IEM Katowice : Je t'IEM, moi non plus

IEM Katowice : Je t'IEM, moi non plus

La voici, la voilà, la première compétition véritablement internationale du circuit officiel. Au programme : 64 joueurs, 4 open brackets, une phase de groupe, et des Playoffs réunissant les meilleurs talents de la planète. Coup d'envoi le 27 février dès 11h.

Après la BlizzCon, les « championnats du monde » des ESWC, et puis les World Electronics Sports Games made in China, voici venue l’heure des IEM World Championship de Katowice. Vous l’aurez compris, dans l’univers du jeu vidéo, tout le monde se bouscule pour s’auto-proclamer « évènement de l’année » à coups de sobriquets à connotation « mondiale ». Un bon moyen de s’attribuer toute l’attention médiatique, surtout lorsque l’on cherche à s’imposer dans un secteur en plein boom. Mais si l’on exclut la BlizzCon, qui peut légitimement s’approprier le titre de Coupe du Monde du simple fait qu’elle soit organisée par l’éditeur même de SC2, les IEM Katowice (prononcez Katovitsséééé pour faire chic) viennent en second dans le classement des événements de classe mondiale.
 

 

Comment ça marche ?

Pour faire simple, les IEM Katowice, comme chaque année, c’est LE méga rendez-vous eSport, y compris sur SC2. Hormis les WESG (qui ont fait leur apparition cette année), Katowice était la seule étape du circuit à offrir une cagnotte de 100 000 $. Vous savez, ce genre de magot qui avait propulsé sOs au sommet du classement SC2 Earnings. La communauté n’avait pas manqué de le rebaptiser en $o$. Car quelques mois plus tôt, le Protoss avait déjà collecté 100 000 $ en remportant la BlizzCon 2013.
 


Crédits : ESL/IEM


Cette année, les organisateurs ont vu les choses en grand et ont déterré un format datant de l’âge d’or de StarCraft II. Oui, l’open bracket (et pas des moindres) est bel et bien revenu d’entre les morts, s’appuyant sur les dépouilles de la MLG et autres ligues américaines jadis coutumières de ce format chevaleresque : long, brutal, éreintant mais héroïque. Décliné en quatre « arbres » de 16 joueurs chacun, le pré-tournoi qualificatif sera l’occasion de tester la cuirasse des meilleurs combattants, et celle des petits nouveaux venus en découdre. Sur les 64 joueurs invités, seuls 12 d’entre eux sortiront vivants de cette première et impitoyable mêlée. Les douze élus rejoindront la cour des grands en phase de groupes où les attendent les 12 joueurs les plus en formes, ceux qui se sont qualifiés via les qualifiers régionaux.
 

Et pour vous donner un avant-goût de ce qui les attend, voici la répartition par groupes des joueurs qualifiés via les qualifications régionales.
 


Tableaux tirés de Liquipedia.

 

Tsunami de kimchi sur Katowice

En atteste la composition des groupes ci-dessus, les joueurs coréens seront bel et bien présents. Cash prize de qualité oblige, les joueurs coréens se sont mobilisés pour obtenir leur place, dont les tout meilleurs se sont directement qualifiés pour les groupes grâce aux qualifiers en ligne. On trouve parmi eux les brutasses que sont ByuN, Solar, Zest, TY, Dark et INnoVation, et auxquels se sont joints aLive, herO et TRUE.

Certains diront que du fait de la propulsion de ces joueurs en phase de groupe, des foreigners de haut calibre comme Nerchio ou nos petits Français auront le champ libre pour tenter une qualification. C’était sans compter la présence d’autres Coréens, de moindre qualité, mais non moins impitoyables. Nul doute que Stats, Gumiho, Bunny, Losira, jjakji, Impact, Ryung et Patience prendront un malin plaisir à briser les rêves de qualification de ces petits blancos sans skill.
 



Le vainqueur de la BlizzCon saura-t-il conserver son titre ?
 

Une bien belle délégation française

Si la délégation polonaise est naturellement la mieux représentée, il ne faudrait pas oublier la présence d'une belle brochette de joueurs tricolores. On y retrouve aussi bien les habitués de grands tournois que sont Dayshi et Ptitdrogo, comme les outsiders hinO, Minimath et dans une moindre mesure DnS. Et ce en dépit des forfaits de Le Morse et Denver. Ces-derniers ne sont pas les seuls à avoir concédé leur place à Katowice. Au total, douze joueurs ont dû quitter la course, faute de prise en charge des frais de voyages. C'est bien dommage, car la présence d’un certain avilo aurait incontestablement ajouté un peu de piment (ou de sel, c'est selon) dans cette compétition. Surtout depuis que les dernières brebis galeuses de la scène ont pris leur retraite et que Nerchio s’est grandement apaisé.

Pour nos Français, il s’agit du premier gros tournoi depuis le début de la saison 2017. Aucun de ceux présents à Katowice ne l’était à Changzhou pour les WESG, pas plus qu’à Gyeonggi pour les précédents IEM. Pour revoir Ptitdrogo à l’œuvre, il faut donc remonter aux Nation Wars IV et à la HomeStory Cup XIV, où son chemin avait été stoppé net par un SortOf en état de grâce. Ses dernières prestations, ce sont donc aux UnderDogs qu’il les a données. Honorables, elles laissent penser qu'il dispose de armes pour se sortir de l'open bracket. Le seul obstacle étant une éventuelle rencontre avec le Coréen Ryung, qui vient de réaliser son meilleur parcours en GSL depuis... 2012 ! L'occasion pour notre Français de se faire les dents face à un véritable adversaire, et de se rattraper dans le loser bracket en cas d'échec. L'autre espoir français n'est autre que Dayshi. Le Terran a récemment intégré l'ArmaTeam et promis de se consacrer pleinement au jeu, et, malgré ses récents échecs face à Stephano, il a montré de belles choses. On peut donc s'attendre à un joli parcours, même s'il lui faudra s'affranchir d'un certain nombre de joueurs énervés, comme Elazer, HeRoMaRinE et peut-être uThermal. De leur côté, les Zergs MiNiMaTh et hinO auront fort à faire pour atteindre les groupes. Le premier croisera sur sa route le Coréen Patience, puis, s'il passe cette première épreuve, il lui faudra vaincre les Polonais Guru et Mana. Quant à hinO, il a hérité d'un arbre rempli de joueurs Coréens. À savoir, jjakji, Bunny, GuMiho, Impact et enfin Losira, qu'il affrontera d'entrée de jeu.
 


Ptitdrogo renouera-t-il avec le succès ?

DnS, une graine de champion ?

Mais s’il fallait placer ses jetons sur un joueur, c’est probablement sur DnS qu’il faudrait le faire. Ces derniers temps, le Protoss a fait montre d’une forme extraordinaire. Pas plus tard qu’en début de semaine, DnS s’est défait d'Elazer et ShoWTime, deux des meilleurs foreigners du moment, pour franchir son groupe de l'Intercontinental Clash. Et ce, après être sorti premier de son groupe UnderDogs en alignant quatre victoires d’affilée face à Uzikoti et Stephano. Deux performances qui nous autorisent à croire à sa qualification en phase de groupe à Katowice. Précisons par ailleurs qu’il vogue désormais en solitaire, puisqu’il a quitté aAa le 4 février dernier.

Nul doute que ces IEM Katowice nous offriront un sacré spectacle. Grâce au format open bracket, nous pourrions voir un certain nombre de joueurs français avancer dans le tournoi. Et qui plus est pour affronter les meilleurs Coréens du moment. Et si jamais aucun de nos frenchies ne venait à passer les groupes, qui cracherait sur un potentiel Dark versus INnoVation ou un Solar versus ByuN ?

Pour le savoir, on vous donne rendez-vous sur O'GamingTV dès lundi 27 février pour le coup d'envoi des RO64 !

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