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31 août 2018 - Flemm' League of Legends

Vitality - Schalke : les clés du match

La compétition suit son cours en Europe et les quatre écuries toujours en course dans ce Summer Split se préparent pour les demi-finales de ce week end. Vendredi, ce sont Vitality et Schalke 04 qui ouvrent le bal, une très belle affiche entre deux équipes bien différentes.

 

Deux stratégies distinctes

Schalke et Vitality, c'est un peu comme le yin et le yang, les chiens et les chats, ou encore les NA et la Corée : tout semble les opposer.

D'un côté, la Team Vitality, c'est l'attaque et le goût du sang. Leur marque de fabrique, c'est avoir des lignes gagnantes et en profiter pour engager des escarmouches très tôt dans la partie pour prendre rapidement l'avantage, avant de se regrouper à quatre ou cinq sur la midlane et enfoncer les lignes ennemies en mode rouleau compresseur. Si l'équipe française a connu des hauts et des bas pendant la première moitié de la saison, depuis l'arrivée de Mateusz « Kikis » Szkudlarek en remplacement d'Erberk « Gilius » Demir, Vitality est en pleine forme ; Kikis s'avère être le jungler idéal pour les abeilles, son style de jeu très agressif et porté sur l'invade de la jungle adverse est-ce que Vitality pouvait espérer de mieux. De plus, son duo avec Daniele « Jiizuke » di Mauro fonctionne à merveille. Bref, c'est un mariage parfait.
 


Le trio gagnant de Vitality est en forme olympique. Crédits : lolesports

De l'autre, Schalke 04, c'est le contrôle et la force tranquille. Bien que ce ne soit pas particulièrement l'équipe la plus lente des EU LCS (ce titre revenant certainement à Splyce), on ne peut que constater que Schalke aime prendre son temps et étirer la partie jusqu'aux teamfights de late game, où Erlend  « Nukeduck » Våtevik Holm et Elias « Upset » Lipp pourront faire parler leur statut d'hyper carry, tranquillement protégés derrière l'inébranlable Tamás « Vizicsacsi » Kiss, alias Poppycsacsi, tellement il s'est montré incroyable lorsqu'il est aux commandes de la Gardienne du marteau. Pour arriver à ce stade, ils comptent beaucoup sur Maurice « Amazing » Stückenschneider (la nouvelle idole de Noi). Aux antipodes de Kikis, Amazing préfère s'orienter vers un gros contrôle de la jungle et de la vision pour donner le temps nécessaire à ses équipiers d'atteindre leur pic de puissance.

Upset contre Attila : duel de rookies

Bien qu'ils ne soient pas à proprement parler des rookies, nos deux ADCs ont débuté leur carrière LCS au Spring Split 2018. Souvent décriés en début d'année, ils ont aujourd'hui beaucoup progressé et ont su faire taire les critiques.

Upset, c'est l'archétype de la jeune pépite bourrée de talent tellement envahie par le stress qu'elle en perd son League of Legends une fois sur scène. À l'instar de Nukeduck pendant des années, Upset a eu beaucoup de mal à reproduire ses performances de scrims en match officiel. Cependant, durant le quart de finale opposant Schalke et Splyce, il a su se montrer décisif et a été nommé MVP de la rencontre, notamment grâce aux superbes prestations sur Kai'sa. Bien que n'étant toujours pas exempt de tous reproches (il a fait beaucoup d'erreurs de positionnement avec Ezreal, pourtant un de ses picks signatures), on espère que ce succès lui donnera ce petit bonus de confiance en lui dont il a décidément grand besoin.
 


Upset est en constante progression cette saison. Crédits : lolesports


Quant à Amadeu « Attila » Carvalho, c'est un peu la personnalité inverse d'Upset. Très extraverti et grand amateur de provocation, Attila (anciennement Minitroupax) n'hésite jamais à faire feu de tout bois devant la caméra et transpire l'assurance. Sauf qu'au printemps, les performances n'étaient pas toujours à la hauteur de son éloquence en interview. On parle ici d'un surplus d'agressivité et d'overextend très irrespectueux, très souvent punis par une mort isolée et inutile. Mais pendant l'été, Attila a appris à canaliser cette agressivité pour n'en garder que le meilleur. À l'aise sur les mages comme sur les tireurs et disposant d'un grand éventail de champions (il en a joué 11 différents en 20 matchs), le Portugais est devenu l'un des botlaners les plus solides d'Europe.

Ryze, le champion clé

Parlons un petit peu de la meta. Tout comme les quarts, les demis seront joués sur le patch 8.16. Si l'énorme nerf de Tahm Kench ne devrait pas trop handicaper nos deux équipes, il y a cependant un champion qui a de grandes chances d'attirer toute l'attention : Ryze.

Pour rappel, lors de leur dernière rencontre (qui a eu lieu dans le cadre des tiebreakers pour la deuxième place), c'est Vitality qui a remporté la victoire au terme d'une partie de plus de quarante minutes. Dans ce match très serré, le Ryze de Jiizuke a fini par faire plier Schalke avec son split push, faisant vivre un cauchemar à Vizicsacsi, détruisant à lui seul une bonne partie de la base adverse, avant d'oblitérer Upset en une rotation de sorts dans le combat final. On l'a compris, la défaite de Schalke vient de l'incapacité de l'équipe à gérer Jiizuke et ils ont bien retenu la leçon : durant la première manche du quart contre Splyce, Nukeduck met la main sur le Mage runique et s'inspire de Jiizuke ; il va split push en continu, jusqu'à terminer la partie par un backdoor alors que Splyce était occupé à tuer le Dragon ancestral. Par la suite, Ryze sera toujours banni ou sélectionné par l'une des deux équipes et il a toujours été dans le camp des vainqueurs. Il est d'autant plus important qu'il est un pick de confort à la fois pour Nukeduck et pour Jiizuke. Très difficile à tuer, capable de se repositionner rapidement sur la carte, de split push ,mais aussi d'infliger d'énormes dégâts en combat d'équipe à tout instant de la partie, Ryze ne doit pas être ignoré.
 


Dans les autres champions disputés, on est obligés de citer Poppy. C'est bien simple, lorsque Vizicsacsi dispose du champion, c'est sept victoires et une défaite pour Schalke. Team Vitality se doit donc de respecter Poppy et la bannir ou la choisir, car il s'avère que Kikis est lui aussi tout à fait apte à manier le champion. Braum sera probablement au cœur du débat aussi, puisqu'en plus d'être le pick de confort d'Oskar « Vander » Bodgan, il est désormais le seul support tank au top de la meta, le dernier rempart face aux champions à initiations de combat comme Alistar ou Rakan.

Cette demi-finale s'annonce relativement serrée et tant mieux, car on espère du spectacle ! Pour avoir encore plus de détails sur ce match, on vous donne rendez-vous ce vendredi, dès 17h30 pour le preshow en compagnie de vos commentateurs préférés, toujours sur O'Gaming LoL.

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