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02 nov. 2015 - Hatnuz League of Legends

SKT sur le toit du monde !

On le savait qu’ils étaient forts ! Dire que cette équipe était attendue dans ces championnats du monde ne serait pas peu dire, et pourtant nous ne pouvons qu'être éblouis par ces SKT T1 dont la performance dépasse l’entendement. Une équipe qui n’a pas son égal sur Terre et qui devient la première à remporter 2 fois cette coupe du monde au terme d’un duel coréen fort bien maîtrisé contre les KOO Tigers.

Il aurait fallu un miracle...

En entrant dans ce match, il est clair pour tout le monde que, si les KOO veulent rivaliser avec l'invaincue armada SKT, tombeuse sans difficultés des Origen, il faudra sortir le grand jeu et s'appuyer entre autres sur un Smeb déchaîné, à l'image de sa prestation contre les Fnatic où il a pu étaler toute sa science.

Match n°1

Le plan de jeu dévoilé par les outsiders semble d’ailleurs calqué sur le schéma de jeu montré en demi-finale, avec une composition autour de la Jinx de PraY, et une Riven au top contre le Rumble de MaRin.

Cependant, après un early assez équilibré, les choses vont aller de mal en pis pour Kuro et ses coéquipiers. SKT bouge mieux, frappe de manière coordonnée et est sans pitié face aux erreurs de positionnement de PraY dans les quelques escarmouches de mid-game.  La partie se termine aux alentours des 42 minutes, bien qu’on ait eu l’impression qu’elle le fut déjà depuis un bon quart d’heure.

Implacables.

A voir dans le match n°1 : la différence de dégât entre les 2 adc’s dans les teamfights de mid-game (Bang : 3.8ks de dégât en moyenne ; PraY : 0.8k de dégât en moyenne).

Match n°2

Dépassés dans la première manche, les KOO Tigers glissent vers une composition axée sur les teamfights de zone avec un Viktor au mid et un Kennen au poste d’ADC. À cela viennent s’ajouter d’astucieux picks pour contrôler la carte : Rek’Sai et Shen.

Le début de partie se passe plutôt bien et l’équipe menée au score prend de l’avance aux golds (3.8k à 20min), emmenée par un excellent Kuro. Mais ni ce dernier, ni la Fiora de Smeb, ni PraY, qui nous avait décidément habitués à bien mieux, ne pourront stopper la marche en avant de Bang et Faker, respectivement sur Tristana et Lulu.

L’intelligence de jeu des SKT T1 est sidérante. Plutôt que de se diriger comme tout au long du tournoi sur un duel de splitpushers entre les deux tops, ils optent pour un pick plus orienté teamfight dans le chef du Rumble, mais compensent par un mid et un jungler très mobiles qui peuvent punir les velléités agressives de Smeb.

Inamovibles.

A voir dans le match n°2 : le dive (râté) des SKT T1 sous la t2 du mid à la... 3e minute de jeu.

Match n°3

Les Coréens de chez SKT sont à une game de réaliser l’incroyable exploit de gagner ces championnats du monde 2015 sans concéder le moindre match ! Leurs opposants sont, quant  à eux, au pied du mur. Et pour contrer la composition quasiment similaire des coéquipiers de Faker, c’est un quinté agressif qui sera joué, PraY cherchant le salut sur son pick de confort : Ashe.

Mais dans les premières minutes c’est Gorilla qui fera le beau jeu lors d’une escarmouche au bout de laquelle les KOO repartiront avec rien de moins qu’un ace ! Son Tresh touche deux hook capitaux et permet au Lee Sin de Hojin de prendre un quadruplé après seulement cinq minutes de jeu. Dès cet instant, Bengi n’est plus maître de sa jungle et les invincibles SKT semblent bien mal engagés. Menés par 10k golds avant les 30 minutes, ils nous feront même croire à un incroyable come-back qui avait plus la forme d’un baroud d’honneur, comme une façon de dire : « vous ne nous enlèverez pas notre invincibilité aussi facilement ». Les KOO se reprennent et font, pour la première fois dans cette compétition, sauter le nexxus des SKT T1.

Une victoire qui réveille en nous la probabilité de voir les outsiders effectuer un come-back à 2-2, on se prend à rêver à l’impossible...

A voir dans le match n°3 : l’escarmouche à 5 min qui place les KOO dans une position idéale.

Match n°4

Avec quatre toplaners bans, cette 4e phase de draft démarre par un Tahm Kench pour Gorilla, laissé libre. On répond par un Gnar pour MaRin et un Ryze pour Faker. Le fameux Ryze du prodige ! La composition orientée sur la défensive plutôt que sur l’agressivité des KOO nous laisse cependant un peu plus sceptique.

Comme dans les parties précédentes, l’early game est relativement calme et la phase n’est bousculée que par quelques actions individuelles ici et là. Et peu à peu, l’espoir d’enfin voir une finale des worlds en cinq games s’envole, et notre scepticisme se transforme en incompréhension. Les KOO Tigers n’entreprennent rien, ils sont apathiques et amorphes. Faker assure le spectacle et collera une sévère fessée à ceux qui ont eu l’audace de lui ravir son invincibilité.

Le dernier teamfight s’engage, Faker fait briller la Mercedes-Benz Arena de mille feux pour le deuxième sacre de champion du monde de son équipe, une première dans l’histoire de League of Legends.

Légendaires.

A voir dans le match n°4 : Faker phénoménal sur son Ryze

Une équipe vraiment trop forte.

Stratégiquement comme individuellement, l’équipe n’a jamais été inquiétée. Avec toujours un temps d’avance et des wards placées aux bons endroits, les joueurs font des merveilles et bougent comme un seul homme. Ils sont capables de couper le rythme d’une game et de jouer outrageusement passif, puis de lancer un call Nashor « Usain Bolt’ien » et de dive sans respect leurs adversaires.

MaRin, exceptionnel durant ces worlds, rafle le trophée de MVP du tournoi. Mais ne vous y trompez pas, cette victoire n’est pas celle d’un joueur mais bien d’une équipe entière. Et tous le méritent, ce sacre. MaRin, Bengi, Faker, Bang, Wolf, sans oublier kkOma et Easyhoon, vous êtes la meilleure équipe du monde.

Du côté des KOO Tigers, on ne remarque pas spécialement de déception. Les joueurs étaient contents d’être arrivés jusque-là et ont même réussi à prendre une game. Le seul point qui nous chagrine est cette dernière draft assez bancale, et peut-être un PraY un peu en dessous de son niveau habituel.

Au début de la saison, beaucoup de gens, d’analystes, voyaient la Corée dépérir avec l’exode des joueurs vers la Chine. Force est de constater que non seulement le top coréen reste indéniablement le top mondial, mais également que les nouvelles équipes coréennes comme les KOO reprennent sans problème le flambeau.

Cette finale, c’était avant tout la finale où, main dans la main, la Corée fougueuse et la Corée expérimentée ont envoyé un signal fort au reste du monde, un signal qui résonne jusqu’aux cieux, jusqu’à l’Olympe de League of Legends, là où des trônes éternels attendent patiemment leurs plus légitimes occupants : les SKT T1.

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