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27 avr. 2016 - Kyoomei League of Legends

SKT : les 5 clés d'un nouveau sacre

Malmenés durant la saison régulière, les SKT se sont (encore) imposés. Ce troisième titre régional consécutif démontre une régularité impressionnante, mais pourquoi les protégés de KkOma réussissent-ils toujours à s'en tirer ?

1. Le syndrome Playoffs

Ce n'est plus un secret pour personne, les SKT arborent un visage très différent lorsque l'on entre dans une phase de matches couperets, surtout en Bo5. Malgré leur succès de mi-Split aux IEM (sans concéder une seule game, rappelons-le à nouveau…), les champions en titre n'ont jamais atteint un niveau de jeu stratosphérique, et pendant longtemps leur place en Playoffs a même été menacée. Néanmoins, comme toujours, les double-champions du monde ont trouvé les ressources suffisantes pour se mobiliser et s'offrir des Playoffs pour ainsi dire sans accroc.

A priori face à l'équipe la plus forte pouvant leur être opposée à l'échelle mondiale, tout n'a pas été parfait pour Bang & co, mais les Tigers n'ont pas été assez incisifs pour vraiment mettre en danger les vainqueurs des trois derniers splits coréens (voir plus bas).

2. Une synergie retrouvée

C'est un des changements les plus clairs entre une équipe en forme et la même équipe en deça de ses standards. Erreurs individuelles, faible réactivité, teamfights moins propres que d'habitude : pour une équipe du calibre de SKT, ces défauts ne ressortaient évidemment pas aussi clairement que chez d'autres teams.
 


Blank, le symbole d'une harmonie retrouvée
 

Mais il semblerait que de l'huile ait été remise dans les rouages. Blank, critiqué lors de ses premières sorties, s'est désormais fondu dans le collectif et n'aura pas eu de problèmes particuliers face à Peanut, le prétendu génie absolu dont il y aurait beaucoup de choses à dire (ce n'est pas le sujet de cet article). Duke, dans un registre plus sobre que Marin, apporte sa pierre à l'édifice ; et malgré quelques fautes techniques remarquées, il aura fait preuve d'autorité dans la game 3 pour complètement empêcher le Twitch de Pray de s'exprimer dans les moments importants.

Dans l'ensemble, les SKT ont retrouvé leur collectif, et le résultat parle de lui même.

3. Ce diable de kkOma

Si le coaching était une religion, kkOma serait son prophète. L'homme qui a mené les SKT à deux titres de champions du monde a non seulement réussi à créer l'alchimie entre les différents joueurs qui se sont succédés dans la lineup principale (i.e. chez les K, à l'époque). Mais plus que cela, ce sont des drafts quasiment irréprochables depuis trois ans qui rendent les SKT si difficiles à vaincre en Bo5, peu importe les conditions. Le capitaine du navire alterne entre sécurité et surprises, tout en conservant une grande homogénéité dans les compositions.
 


On lui donnerait le bon Dieu sans confession...

Bien entendu, avoir des joueurs aussi talentueux aide forcément, et le pool de champions immense de Faker autorise certains exotismes ; mais la draft est une science, et kkOma a toujours donné les clés à ses joueurs pour ne pas partir avec un désavantage. Et avec des conditions de victoire toujours bien comprises par ses joueurs.

4. Des ROX à contre-temps

Bien loin du cinglant 3-0 encaissé en finale du Spring Split 2015, les Tigers ont proposé des choses durant cette confrontation. Mais par rapport au visage affiché durant la saison régulière, on ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine déception. Qu'il s'agisse des drafts ou de l'exécution durant la game, les ROX ont manqué de mordant, de tranchant, d'agressivité, bref ; de tout ce qui les rendait terrifiants durant les derniers mois.

On pourra toutefois saluer leur courage sur la deuxième game, en reconduisant une composition très similaire à celle étrillée par les SKT quelques minutes avant (à ceci près que Smeb était sur un personnage plus orienté « carry » – coïncidence?). À 2-0 en ayant perdu un pari aussi risqué, il est peu probable que Pray et ses équipiers se soient relevés. Toutefois, malgré des games 3 et 4 assez serrées, les Tigres n'auront pas réussi à percer, en cédant (tardivement) au bon scaling de leurs opposants.

Troisième finale perdue par les ROX face à SK Telecom. Qu'ils se rassurent, la plupart des équipes affichent un bilan incroyablement mauvais contre les épouvantails de la scène coréenne. Mais un tel niveau devrait suffire pour briller à nouveau sur la scène mondiale.

5. Faker...

Zilean, Azir, Vel'Koz, Cassiopeia. Pas franchement les champions les plus en vue du moment sur la midlane, mais ça, Faker s'en fout. Il joue ce qu'il veut, pour peu que cela s'intègre à la composition, et il est efficace. Hormis sur la première game, qui relevait du naufrage collectif, Kuro aura tout de même tenu sa lane correctement, démontrant une nouvelle fois à quel point les Worlds 2015 lui ont permis de franchir un cap.
 


Bon, on commence à avoir fait le tour des photos de Faker, non ?
 

Mais la partition de maître Faker n'a pas besoin d'être parfaite. Un double champion du monde se doit d'être joueur, et de tenter des choses. Sans jamais faillir au moment crucial, à l'image de l'ultime teamfight de la finale, où les ROX se font dynamiter par les dégâts de la Cassio late game.

Comme souvent, accuser Faker d'être sur le déclin a été le jeu préféré de nombreux amateurs durant le Split plus difficile que d'habitude des SKT. Mais le Roi est toujours bien là, et nul doute qu'il donnera tout ce qu'il a pour aller décrocher une troisième couronne mondiale. Poursuivre à ce niveau-là après avoir tout gagné, cela force le respect. Chapeau bas.

 

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2 commentaires

Askic
Askic - 27/04/2016 20h20

Petite faute dans le 1:
"Malgré leur succès de mi-Split au MSI". Il me semble qu'il s'agit des IEM ?

Kyoomei - 28/04/2016 13h03

Un retour sur le contenu est souvent plus appréciable mais merci d'avoir souligné cette faute de frappe, ou plutôt ce brainlag, désormais corrigé :)

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