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14 avr. 2017 - ZeManiaK Divers

Persona 5 : le meilleur J-RPG de ces 15 dernières années.

J'ai essayé. Vraiment, j'ai fait tout ce que je pouvais. J'ai fait preuve de tout le recul, tout le sens critique possible en cherchant minutieusement les moindres défauts de Persona 5 au fur et à mesure de ma progression. Mais une fois les crédits atteints, puis l'émotion retombée, se voiler la face était hors de question : ce jeu est une bombe extraordinaire, de celles qu'on attendait désespérément dans le petit monde du RPG japonais. Donc oui, c'est 10 sur 10. Et encore, je suis sévère.

Welcome to the (urban) jungle !

Persona 5 (P5 pour les intimes) raconte l'histoire d'une bande de jeunes adolescents menée par votre avatar, qui a été accusé à tort d'agression et se retrouve en période de probation. Obligé de déménager à Tokyo, il va se lier d'amitié avec plusieurs rebelles et autres marginaux lorsqu'il découvrira un monde parallèle appelé Metaverse, où lui et ses camarades pourront utiliser le pouvoir des Persona, des créatures issues de leur personnalité profonde, afin de combattre des individus peu recommandables et les forcer à "changer leur cœur", c'est-à-dire à avouer leurs crimes et à se repentir dans le monde réel.

Je ne divulguerai rien de plus car il serait extrêmement dommage de «spoiler» l'histoire qui gagne vraiment à être découverte petit à petit. D'ailleurs, le message qui s'affiche lors de certains écrans de transition, "Take your time", n'est pas à prendre à la légère : l'intrigue et le monde de Persona 5 sont des mets à déguster sans se presser. Les habitués de la licence ne seront pas bouleversés par le classicisme d'une trame remplie d'enjeux très personnels mais qui se transforme en combat pour sauver le monde à la fin, réservant cependant son petit lot de plot-twists, de moments d'émotion et de morceaux de bravoure disséminés au fur et à mesure de votre avancée dans les méandres du Metaverse. Pour autant, on ne peut pas accuser le jeu de démarrer trop lentement, contrairement à son devancier. En effet, quand Persona 4 prenait plusieurs heures avant de nous laisser nous battre, ce cinquième épisode nous donne beaucoup plus vite la main et nous laisse digérer ses systèmes à petite dose. Et quand on comprend que ces systèmes sont beaucoup plus nombreux et complets qu'avant, on ne peux qu'admirer le rythme imposé par Katsuna Hashiro et ses équipes. Alors certes c'est un J-RPG, il y a donc beaucoup de dialogues et de nombreux tutoriels, mais ils sont très bien dilués au fil de la progression et on se surprendra à découvrir des éléments clés du gameplay après 35-40 heures de jeu, sans que ça ne soit jamais lourdingue ou que ça ne casse l'expérience de jeu. Les équipes d'Atlus ont donc bien mûri dans ce domaine et c'est tout à leur honneur, surtout dans un genre qui n'a jamais été très subtil en la matière : l'utilisation intelligente de flashbacks est un coup de maître pour permettre à Persona 5 d'obtenir un rythme serein, sans être soporifique.

La ville de Tokyo a également une place importante dans ce récit : si seules quelques zones sont visitables et qu'elles ne sont pas très grandes, il y a beaucoup de choses à faire. Et là, je viens de commettre un sale euphémisme, laissez moi donc me corriger : il y ÉNORMEMENT de choses à faire. Rarement un lycéen n'aura eu autant de possibilité d'interactions avec son environnement, même dans la réalité : en plus de pouvoir travailler pour gagner de l'argent et développer ses compétences sociales, de travailler sur ses devoirs ou lire des livres pendant son temps libre, plusieurs mini-jeux nous permettent de nous défouler en faisant des home-runs ou en jouant à des jeux vidéo (dans un jeu vidéo, oui), sans oublier les films, DVD et autres occupations du quotidien. Malgré le temps limité puisque chaque activité consommera plusieurs heures et que chaque période de temps libre s'avérera précieuse, Persona 5 arrive à proposer une simulation de vie lycéenne extrêmement complète dans un cadre tokyoïte très intéressant, avec plusieurs lieux qui se débloquent au fur et à mesure de la progression, certains totalement optionnels pouvant servir d'endroit de rendez-vous avec vos "Confidants". Cependant, le véritable tour de force de P5, c'est de lier cet emploi du temps scolaire à un gameplay aux petits oignons, ces deux éléments se répondant et se complétant parfaitement jusqu'à une symbiose poussée à son paroxysme.


Atlus s'apprêtant à en mettre un gros coup dans la fourmilière des RPG japonais : allégorie !

 

Very Important Person(a)

Je vais vous parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, à moins d'avoir une Vita ou une 3DS : l'époque bénie des RPG au tour par tour, qui pour nous pauvres Occidentaux remonte à la Super NES mais surtout à la Playstation 1 et 2, Final Fantasy X étant un des représentants les plus illustres du genre. Depuis une quinzaine d'années, ce genre de gameplay bien particulier, lent mais stratégique, s'est effacé au profit d'Action-RPG plus nerveux (Kingdom Hearts, FF XV, quasiment tous les RPG occidentaux) : seules, des irréductibles licences comme Dragon Quest ou Bravely Default ont gardé un tel système qui est devenu une relique obsolète du passé aux yeux de nombreux joueurs.

Mais ça, c'était avant. Avant Persona 5, qui impose un système extrêmement fluide dont la force est de lier chaque menu et chaque option de jeu à un bouton qui répond immédiatement et permet d'avoir des joutes prenantes tout en étant très rapides. Pour les plus acharnés, le bouton R1 permet d'activer le mode auto qui va beaucoup plus vite tout en laissant les personnages attaquer automatiquement, pratique pour grinder face à des adversaires pris en embuscade ou trop peu puissants. Cela dit, ce n'est pas nécessaire : les combats de P5 sont suffisamment dynamiques et surtout, ils sont très stratégiques. Chaque rencontre contre un nouveau monstre vous demandera de percer à jour ses points faibles afin de le mettre en difficulté et de pouvoir effectuer une attaque de groupe dévastatrice, ou bien simplement pour négocier avec votre adversaire. Étant donné qu'il y a dix types d'attaques différentes (corps-à-corps/distance/feu/glace/éclair/vent/nucléaire/psi/lumière/ténèbres),  que vos personnages ont aussi leurs forces et leurs vulnérabilités et que chaque monstre (hormis les boss) peut être recruté par le personnage principal lors de négociations qui rappelleront de très bons souvenirs aux aficionados des Shin Megami Tensei, je pense que vous pouvez vous faire une bonne idée de la base du gameplay du jeu. Aller plus loin et évoquer toutes les subtilités telles que le tir concentré, l'utilisation des objets ou la customisation de l'équipement serait très gratifiant mais alourdirait une prose déjà très longue : sachez donc que Persona 5 comporte un système de combat complet et addictif qui récompense merveilleusement l'implication du joueur, sans jamais devenir trop compliqué d'un coup. Autre point crucial : la difficulté du jeu est très bien paramétrée et on peut opter pour un mode story très confortable comme pour un mode hard punitif à souhait mais jamais déséquilibré : il n'y a pas de marge d'erreur mais les situations injustes des anciens Personas sont beaucoup plus rares et les moyens de réponse beaucoup plus nombreux. Ainsi, les amoureux de la licence peuvent dire adieu aux nombreux monstres équipés de sorts de morts automatiques pouvant toucher le groupe entier sans possibilité de riposter : seuls quelques rares opposants ont encore accès à une telle capacité mais à ce stade du jeu, vos chers amis vous auront donné des parades.

En effet, évoquer le combat de Persona 5 est impossible sans parler des liens sociaux chers à la licence depuis son troisième épisode. Désormais appelés Confidants, ils sont en réalité des liens d'amitié, ou plus si affinités, avec les camarades de votre équipe mais aussi de nombreux autres personnages qui pourront vous soutenir, d'une manière ou d'une autre, dans votre quête. Ces liens sociaux représentent une composante incontournable de la popularité des Persona : en effet, chacun possède son arc narratif particulier et passer du temps avec lui/elle débloque une histoire annexe souvent passionnante qui permet aussi au joueur de renforcer les fusions de ses Persona selon la carte de Tarot à laquelle ils correspondent. Ainsi, si je deviens très pote avec mon camarade Ryuji, qui représente le Chariot, toutes les Personas Chariot que je fusionnerai gagneront des niveaux bonus dès leur création, ce qui assure un avantage stratégique certain. Je viens de vous expliquer la base commune à tous les Persona depuis le troisième opus : mais là encore, Persona 5 magnifie ce concept en dotant chaque Confidant d'aptitudes particulières délivrées au fur et à mesure que vous devenez plus proches avec eux, en plus des bonus de fusion. Ainsi, un de vos liens sociaux vous rendra beaucoup plus performant au tir, un autre en négociation, une troisième augmentera le stock d'objets de soins à votre disposition, etc... De plus, certains de ces liens sociaux vous demanderont d'effectuer des missions de combats pour pouvoir être développés, liant toujours plus les deux facettes jumelles de Persona 5, la simulation de vie lycéenne et la baston.


Bon par contre, attention à ne pas trop lier vie réelle et mythologie, non plus...

 

Palaces et Gros Mythes

Impossible de passer à côté de ce qui permet à Persona 5 de dépasser de plusieurs têtes la concurrence : les donjons. Ils ont toujours été le point faible de la série, puisque nous avions jusque là droit à des labyrinthes générés procéduralement, des empilements d''étages très ressemblants qui ne gagnaient en intérêt qu'au moment de se confronter à des boss. Alors, ce genre de donjon aléatoire existe toujours dans Persona 5, il s'appelle le Mementos et sert de cadre aux missions annexes déjà citées tout en permettant au joueur de grinder quand il le veut : les nostalgiques du Tartarus de Persona 3 seront ravis, d'autant que le Mementos devient de plus en plus étendu au fil du développement de l'intrigue. Mais le cœur du jeu réside dans ses Palaces : ces donjons bien particuliers, auxquels le joueur va se confronter très vite, ne sont pas aléatoires, bien au contraire. Ils obéissent tous à un gimmick particulier et leur exploration sera centrale puisque le groupe du joueur devra se frayer un chemin jusqu'au cœur de ces résidences mentales, trouver l'emplacement du Trésor de chacun des propriétaires pour ensuite le voler et forcer ses derniers à changer drastiquement de comportement.

Autant le dire, cette exploration est extrêmement fun et prenante, tout le sel de l'opération consistant à aller le plus loin possible d'une traite puisque vos ressources sont limitées, vos points de magie surtout. Selon votre habileté et votre capacité à vous infiltrer pour prendre en embuscade vos ennemis pour économiser vos capacités et vos objets, vous pourrez parvenir à destination sans avoir à multiplier les va-et-vient entre la réalité et le Metaverse, qui vous coûteraient un temps précieux : et dans Persona, le temps ce n'est pas de l'argent, c'est beaucoup plus important que ça. On a toujours envie de découvrir la prochaine zone, de résoudre nouvelles énigmes qui n'accaparent jamais l'attention au détriment de la progression. Piller les palaces et leurs habitants sera votre principale source de revenus, mais votre satisfaction sera à son comble au moment d'abattre les boss et de leur faire regretter leurs mœurs distordues. On notera d'ailleurs l'énorme travail d'Atlus pour lier chaque Palace à un thème fort et à donner à tous ces lieux un cachet unique, mais aussi pour insérer partout dans le jeu de nombreuses références à la culture populaire de plusieurs pays très différents ainsi que des clins d'œil très littéraires, qu'on retrouve notamment dans les Personas redresseuses de torts des héros.

Les palaces, on les aime aussi pour ça.

 

Art moderne mais pas comptant pour rien

Si vous êtes déjà tombé sur un trailer de Persona 5, il y a de fortes chances que je n'ai rien à vous apprendre dans les paragraphes qui suivent. Pour les autres, excusez l'abus de superlatifs, mais la direction artistique du jeu n'est rien moins que sublime. Déjà, c'est super beau : le menu principal et ses annexes sont stylisés à l'extrême, toutes les transitions sont fluides et animées, même celles entre la fin d'un combat et le retour au donjon. Ensuite, le jeu dégouline de style et fourmille de détails sur chaque personnage jouable ou important, mais aussi sur chaque monstre, chaque bâtiment. Les nombreuses séquences animées sont très bien faites, les ambiances de chaque donjon correspondent parfaitement à leurs propriétaires. On notera au passage que le doublage anglais est de qualité mais qu'il est possible de télécharger gratuitement tous les dialogues parlés en japonais, y compris pour une partie déjà commencée. La classe.

La musique quant à elle est un bijou. Shoji Meguro avait déjà eu de multiples occasions de nous prouver l'étendue de son talent, mais cette OST le hisse au rang des sommités du genre. 109 pistes, dont au moins une vingtaine sont légendaires, avec pour chaque donjon son leitmotiv marquant, mais aussi des thèmes de boss ultra inspirés et électriques qui deviennent carrément épiques vers la fin du jeu. Pour les moins excités, les quelques morceaux jazzy qui répondent à l'appel laisseront de nombreux sourires sur vos visages. Que vous décidiez de jouer à Persona 5 ou non, l'OST est une réussite incontournable que je ne peux que vous encourager à découvrir.

De rien, au fait.

Alors oui, j'aurais pu pinailler. J'aurais pu me plaindre de la non-traduction des textes en français, en espagnol, en italien, bref en autre chose qu'en anglais, ce qui empêchera Persona 5 d'être aussi accessible qu'il le mérite. J'aurais pu critiquer le fait qu'il y ait de l'aléatoire dans le nombre d'outils qu'on peut créer dans son atelier, ce que je ne comprends toujours pas. J'aurais apprécié avoir la possibilité d'avoir une romance homosexuelle, ce qui semblerait carrément possible avec un des persos du jeu. J'aurais pu pester contre la relative fadeur du design des PNJ figurants, ceux qui peuplent Tokyo mais n'ont pour objectif que de remplir une carte déjà bien fournie par ses nombreuses activités. Ou alors évoquer les fonctionnalités online, plus qu'anecdotiques mais qui ont le mérite d'exister et de permettre de comparer ce qu'ont fait les autres joueurs de leur journée.

Tout cela semble cependant bien dérisoire face à la somme des forces de Persona 5, qui se complètent et s'additionnent si merveilleusement qu'elle permettent d'aboutir à un jeu total, de ceux qui vous marquent longtemps. Et c'est là, lecteur, que l'auteur de ses lignes va expliciter son introduction et enlever son masque à lui, tel les personnages de ce jeu fantastique : grand admirateur de la licence, je me suis mis un point à d'honneur à pister, à débusquer tous les problèmes de ce jeu, à pourchasser toutes ses fautes de goût, ses errances scénaristiques et ses fautes de gameplay. Tout cela dans le but d'accoucher d'une critique bénéficiant d'un certain recul, d'une hauteur de point de vue au cas où je mettrai une note maximale, si rare mais si galvaudée par certains confrères.

Mais je n'y arrive pas. Ni à avoir du recul, ni à trouver des défauts, en fait. Parce que j'ai été totalement impliqué dans chaque compartiment du jeu. Le professeur en moi a ragé en voyant les abus pratiqués par plusieurs de mes collègues virtuels, mais j'ai repris espoir en voyant un de mes liens sociaux retrouver goût dans l'enseignement grâce aux efforts de mon avatar. Le joueur en moi a été totalement aspiré par le gameplay, jusqu'à me retrouver haletant lors du marathon de fin de partie, rageant contre le dernier boss alors que ma mort n'était due qu'à une erreur grossière de ma part, totalement évitable. L'esthète en moi s'est régalé devant le spectacle de ces paysages, de ces monstres si dangereux et pourtant si attachants, mais aussi de tous ces passages si bien animés et toutes ces cut-scenes qui m'ont fait frissonner à chaque fois qu'un des personnages enlève pour la première fois son masque, révèle sa Persona et obtient le pouvoir de se soulever contre la société qui lui en fait baver, celle remplie d'adultes merdiques qui se regardent trop souvent le nombril au lieu de faire attention aux conséquences de leurs actes sur ceux qui les entourent, particulièrement les plus fragiles. Persona 5 est une expérience universelle, de celles qui vous marquent et le pire, c'est que la jaquette vous prévient : "We're here to take your heart". Pas de publicité mensongère, pas de bullshit, juste la félicité de découvrir des histoires touchantes tout en poutrant du démon et en allant faire du shopping dans la même journée, un bonheur que seul le jeu vidéo peut offrir et qui justifie le fait d'écrire dans ces colonnes, en espérant tomber sur une pépite comme Persona 5 s'est révélée l'être.


Et non, le jeu n'a pas eu 10 "juste" parce qu'on peut combattre un pénis juché sur un chariot en guise de boss. Ça, c'est seulement un bonus !

 

Persona 5*2 =10, le compte est bon, mais moins que le jeu. 1010Points positifs
  • La synergie entre simulation lycéenne et redresseur de torts.
  • Un gameplay finement ciselé et enfin équilibré, garanti sans injustices.
  • Des donjons marquants et variés.
  • Une direction artistique très travaillée.
  • Une OST de fou furieux.
  • L'intrigue est classique mais bien menée, avec suffisamment de rythme.
  • Des histoires annexes toujours aussi crédibles et touchantes.
  • Je veux visiter Tokyo, maintenant...
  • Plein d'activités à expérimenter mais aussi plein de références à la pop-culture à dépister.
Points négatifs
  • Dommage de pas avoir eu de version française, pour rendre ce chef-d'œuvre plus accessible.
  • Maintenant, tous les autres RPG vont me sembler fades.
  • C'est tout .Sincèrement, je n'ai pas de défauts notables à soulever. Ce n'est pas faute d'avoir cherché, mais Persona 5 efface les faiblesses de ses prédécesseurs (donjons, rythme, morts injustes) et augmente leurs forces. Exemplaire.

Si jamais vous devez croiser une de ces personnes qui continuent à ne pas comprendre pourquoi vous jouez au jeu vidéo malgré votre âge, montrez lui Persona 5. Il n'y en effet pas de meilleur représentant pour expliquer à un profane à quel point une œuvre d'art peut être émouvante, passionnante et intelligente tout en fournissant des règles de jeu denses et sophistiquées qui restent accessibles au plus grand nombre. Je conseillerais à tous ceux qui lisent ces lignes de se procurer ce jeu, surtout à ceux qui sont d'habitude peu réceptifs au genre car il s'agit sans doute possible du meilleur d'entre tous. In fine, la seule chose que vous avez à faire, c'est de suivre votre cœur : ça tombe bien, c'est ce qu'essaie de vous dire Persona 5. En ce qui me concerne, je me suis fait volé le mien, mais ça va, je l'ai retrouvé après 85 heures de jeu. Et je crois bien qu'il est plus gros. En tout cas, il est plus heureux : et c'est ça, le plus important.

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