On a joué à Nier Automata !
Œuvre devenue rétrospectivement culte grâce à ses personnages, sa narration et son utilisation du New Game +, Nier, sorti en 2010, a gagné au fil des ans une fanbase dévouée qui a salué avec délectation l'annonce d'un nouveau projet, baptisé ensuite Nier Automata. Nous avons pu mettre nos mains quelques heures sur ce nouveau RPG made in Platinum Games qui sort le 10 mars et le moins qu'on puisse dire, c'est que la rencontre a été aussi dépaysante que frustrante.
Pitch black.
Pendant l'heure et demi de temps nécessaire pour réaliser le contenu de la démonstration à laquelle nous avons pu jouer, le pitch de Nier Automata s'est dévoilé devant nos yeux. Sans être directement relié au premier épisode, ce jeu nous met aux commandes de 2B, un androïde au service des quelques humains restants, cachés dans des satellites artificiels en attendant de reprendre la Terre aux mains de machines très hostiles. Pour ceux qui ont joué à la démo, nous avons pu y retourner mais aussi nous frotter aux séquences situées avant et après. Il nous est impossible de rentrer dans les détails de plusieurs de ces séquences, mais le jeu s'avère plus varié que ce que l'on pouvait attendre de prime abord. On ne se contente donc pas des phases d'action qui sont cependant tout à fait satisfaisantes, grâce aux efforts de Platinum Games.
En effet, 2B possède quelques atouts de taille : elle peut frapper au corps-à-corps et en même temps attaquer à distance grâce à son pod, qui est configurable. Étant donné que plusieurs types d'armes sont trouvables et même craftables, les possibilités sont multiples afin de triompher de l'opposition. Certains ennemis sont d'ailleurs intéressants et les combats de boss ne se limitent pas à la plate-forme pétrolière de la démo : d'ailleurs, votre serviteur a bien du constater que les niveaux de difficulté les plus ardus demanderaient une certaine expérience de jeu avant d'espérer être conquis. Le challenge devrait être donc relevé dès que le joueur quitte le confort du mode normal.
Le pod, votre meilleur ami dans ce jeu, bien avant tous les autres androïdes.
Un gameplay affuté mais des graphismes datés.
Si l'on ajoute les power-ups de 2B et sa configuration grâce à plusieurs puces trouvables ou achetables, le jeu promet de récompenser ceux qui auront farmé les side-quests avec ardeur et qui auront cherché la moindre occasion de grinder leurs niveaux et d'augmenter leur équipement. Cependant, deux ombres au tableau empêchent d'être pleinement rassurés avant la sortie : tout d'abord, graphiquement, ce que nous avons pu voir est daté. Pourtant, l'auteur de ces lignes n'est d'habitude pas enclin au chipotage sur le plan visuel, mais c'est que ça se voit trop fortement ici, ma bonne dame. L'ensemble n'enlève pas le plaisir de jeu, surtout pendant les combats, mais il vaut mieux ne pas commencer à trop regarder l'herbe ou l'environnement autour sous peine de voir certaines textures trop grossières. De plus, il y avait encore certains bugs suite à la complétion de certaines quêtes (Shoam en rage encore), mais on peut espérer qu'elles seront corrigées d'ici la sortie ou avec le patch Day One.
Non, ce qui est vraiment frustrant, c'est de n'avoir pas eu assez de temps pour essayer de jauger la profondeur de Nier Automata. Tient-on un jeu aussi barré que le premier ou bien s'agit-il d'un jeu plus lissé et porté sur l'action ? Peut-être bien les deux : de ce que nous avons pu voir, Nier Automata semble plus abordable que son ainé à première vue, mais jetez un coup d'œil aux bons endroits et vous pourriez trouver certaines possibilités que vous ne soupçonniez pas. Difficile donc d'établir une opinion totalement tranchée sur ce jeu : l'action sera manifestement très présente et satisfaisante, mais techniquement, le titre s'annonce en retrait. Reste à savoir si comme son prédécesseur, son histoire et ses personnages seront capables de nous faire recommencer plusieurs parties d'affilées...
1 commentaire
Article un peu court pour changer, mais ça se comprend vu le peu de contenu apporté par la démo, et puis y a aucun spoil et ça c'est un plus, merci.
Sinon, j'ai déja entendu parler de ce jeu qui à l'air très attendu. Apparement la license NieR se place dans le même univers que Drakengard, plus loin dans le futur, si j'ai bien compris...
Je pense qu'être travaillé artistiquement et avoir un bon gameplay sont des qualités suffisantes pour un JV en 2017 mais je rejoins ta conclusion, il faudra le faire en entier pour savoir si c'est juste un bon jeu ou une perle en son genre ;)
P.S : l'ost du premier NieR contient des pistes excellentes pour ceux qui aiment le style.