La nouvelle est tombée ce mardi soir et a fait l’effet d’une bombe. Selon un article de Jacob Wolf pour ESPN, Riot Games s’apprêterait à complètement changer le format actuel des LCS Europe pour le diviser en quatre ligues « nationales » basées à Berlin, Paris, Londres et Barcelone. Les équipes n’auraient également plus à se soucier d’êtres reléguées en division inférieure. Voyons à quoi pourraient ressembler les LCS EU dès 2018.

Un format à la Champions League

Pour l’heure, les informations dont nous disposons sont incomplètes, et non confirmées, même si dans son article Jacob Wolf semble, comme toujours, sûr de ses sources. Chaque nouvelle ligue comporterait donc six équipes, pour un total de 24 équipes pour toute l’Europe, un nombre bien plus élevé que les dix équipes actuelles. Les organisations participantes devraient signer un contrat de plusieurs années avec Riot, ce qui leur assurerait une place pendant toute la durée du contrat et retirerait l’épée de Damoclès des relégations d’au-dessus de leurs têtes. Les deux meilleures équipe de chaque ligue seraient directement qualifiées pour la ligue européenne, les troisièmes et quatrièmes équipes joueraient des matches de barrage et les deux dernières un open qualifier pour un total de 16 équipes en ligue européenne. Cette dernière devrait se jouer à la manière des Championnats du monde, avec une phase de groupes suivie d’un arbre à élimination simple pour les Playoffs. Bien entendu, le système de qualification aux Worlds restera sensiblement le même, avec trois places à pourvoir parmi les équipes qui se disputeront la ligue européenne.
 

Le format des Playoffs des Championnats du Monde, celui des Championnats d'Europe devrait être similaire.
Crédits : Riot Games

Les dix équipes participant actuellement aux LCS devraient apparemment avoir le choix de leur région d’accueil. Riot serait également en train de recruter des organisations pour les ligues nationales, notamment via l’invitation de plusieurs équipes professionnelles de football aux récentes finales des LCS à Paris. D’autres organisations déjà implantées dans l’e-sport comme le Paris Saint-Germain, Origen ou les Red Bulls seraient également intéressées par le projet, toujours selon ESPN.

Pourquoi ces changements ?

Ce nouveau format de ligues semble aussi être un réponse à la « crise » traversée par les LCS Europe, depuis que G2 Esports, Fnatic, Misfits et Splyce avaient exprimé leur souhait d’être relocalisées en LCS NA pour bénéficier de meilleures conditions financières, et d’une meilleure stabilité, avec l’arrivée des franchises dans la ligue Nord-Américaine. H2K a également tapé du poing sur la table il y a quelques jours, en publiant une lettre ouverte dans laquelle ils soumettent un ultimatum à Riot, les menaçant de quitter les LCS s'ils ne redéfinissent pas les termes du contrat entre les équipes et l'entreprise américaine, qu’ils jugent injustes pour les structures. Selon H2K, l’investissement dans une équipe LoL n’est plus du tout rentable. En tout cas, si l’on en croit Ben Spoont, propriétaire de Misfits, le nouveau format proposé par Riot serait bien plus avantageux pour les équipes, et l’a fait revenir sur sa décision de quitter l’Europe pour l’Amérique du Nord.
 

L'ultimatum imposé par les dirigeants d'H2K aurait-t-il porté ses fruits ?
Crédits : H2K

Néanmoins, de nombreuses interrogations subsistent : à quel endroit se dérouleront les nouveaux championnats à Paris, Londres et Barcelone ? Quelles équipes vont y participer ? Et surtout, le nouveau format ne va-t-il pas porter préjudice à l’Europe, que ce soit en termes d’audience, d'attractivité pour les joueurs et donc de niveau de jeu ? Une partie de la communauté semble sceptique à ce sujet. Si ces inquiétudes sont fondées, la compétition en Europe pourrait en souffrir mais si Riot Games réussit ce pari d'une transformation en profondeur, la ligue européenne pourrait au contraire devenir plus populaire qu'elle ne l'a jamais été.

Pour l’heure, Riot n’a encore fait aucun communiqué sur le sujet, il faudra donc être patients pour savoir ce que l’avenir nous réserve. Affaire à suivre !