Nation Wars IV : Les phases de groupes
Après une courte pause hivernale amplement méritée, la compétition revient en force sur O'GamingTV. Dès le 2 janvier, le choc des nations reprend avec les trois derniers groupes des Nation Wars IV. Petite mise en bouche avant le début des hostilités.
Les Nation Wars, qui ont débuté la semaine précédant Noël avec les qualifications et le premier groupe (celui des États-Unis), reviennent sur la TV qui poutre pour démarrer l'année 2017 comme il se doit. Le groupe de l'Allemagne se jouera à 18 h le lundi 2 janvier, celui de la Corée le mercredi 4 janvier à la même heure et – le meilleur pour la fin – celui de la France sera joué jeudi et vendredi.
Source : Liquipedia.
Le groupe D était sans doute le plus équilibré des quatre. Aucune nation ne devait surclasser les autres. Plutôt qu’un choc des nations, c’est un choc des joueurs alpha auquel nous avons pu assister. Hormis l’Australie, les États-Unis, la Norvège et l’Ukraine ont tous été portés par leur joueurs emblématiques respectifs. À savoir, Neeb, Snute et Bly. Le gros du suspens a donc reposé entièrement sur les épaules de ces trois joueurs et sur leur capacité à tenir leur rang face à la chair à canon adverse. Le Zerg Snute a ainsi permis à lui seul à la Norvège de sortir première de son groupe en inscrivant pas moins de huit points.
Les États-Unis et l’Ukraine nous auront gratifiés d’un duel haut en couleur. Mis en déroute par un Bly bien trop en forme en première rencontre (remportée 4-0 par l'Ukraine), les Américains ont su se ressaisir (surtout Neeb) lors du match de repêchage qu’ils ont remporté 4 à 3 face à ce même pays. Non content d’avoir qualifié son équipe pour les phases suivantes, Bly sera reparti avec le plus beau score de ces Nation Wars, soit 10 victoires pour 4 défaites, dont trois all kills.
Oh merde Bly #NW4 #USAWIN #UKRWIN#OGSC2https://t.co/HrmHb9YPXQ pic.twitter.com/gbo83JwScZ
— OGamingSC2 (@OgamingSC2) 23 décembre 2016
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— OGamingSC2 (@OgamingSC2) 23 décembre 2016
Il n’en va pas de même pour les trois prochain groupes. Qu’il s’agisse du groupe A, B ou C, tous contiennent au moins une nation phare, si ce ne sont deux... En ce qui concerne le groupe A, nul doute que la Corée du Sud en sera la bête noire. Extrêmement équilibré, le groupe C verra des nations légèrement déclassées tenter de tirer leur épingle du jeu avec des joueurs de très bon calibre comme uThermal et ShoWTimE. Quant au dernier, le plus relevé des quatre, il est composé des deux nations les plus dominantes d’Europe : la Pologne et la France. La première peut se targuer de rassembler les deux meilleurs Zerg du moment, Elazer et Nerchio. La seconde, la France, a tout simplement remporté la précédente édition des Nation Wars, et avec la manière !
Groupe B : champagne ou vodka, faites vos jeux !
Avec deux immenses nations Starcraft 2 et deux underdogs, le groupe de la France, qui comporte la Pologne, le Mexique et l’Italie, devrait offrir le plus beau des spectacles de ces phases de groupes, du moins sur le papier.
France - Mexique, le retour de la vengeance 2 bis
Deux ans après l’affront d’une défaite cinglante en demi-finale de la deuxième édition des Nation Wars, devant les fans en liesse du Trianon de Paris, la France aura de nouveau affaire à Major et ses mariachis pour une nouvelle affiche franco-mexicaine. L’équipe tricolore sera cette fois-ci accompagnée d’un nouveau Protoss en la personne de PtitDrogo. Pour sa première participation aux Nation Wars (hors du banc des remplaçants), le Protoss s’est montré relativement solide face aux Viêtnamiens, balayant l’équipe d’un all-kill.
Le King Stephano fera-t-il mieux que l’année passée ?
Photo : Alexander Tilhem / Dreamhack
Pologne - Italie :
Après avoir renversé la Chine à lui seul, le jeune Reynor pourra-t-il se défaire de la petite mais puissante Pologne ? Du haut de ses 14 ans, le Terran italien a repris le flambeau de ClouD, l’une des figures de proue de la scène Starcraft italienne de l’ère Wings of Liberty. Révélé lors de la DreamHack Valencia, Reynor était le dernier joker de l’équipe italienne, menée 3 à 0 par un TIME en pleine forme lors du match de qualification. Envoyé en dernier recours, l’Italien se fait écarter une première fois par le terran chinois avant d’être ressuscité. Il obtient alors vengeance et élimine le reste de l’équipe chinoise, offrant à l’Italie une qualification inespérée au tour suivant. Une première dans la courte histoire des Nation Wars.
La grosse affiche, c’est celle qui opposera (si tout se passe bien) l’équipe polonaise à la française. Depuis la première édition du tournoi, la France a toujours été considérée comme l'une des principales nations de StarCraft 2. Une réputation alimentée par son incroyable vivier de talents. En atteste, cette année encore, le nombre particulièrement élevé de joueurs de haut niveau ayant tenté leur chance pour composer la sélection tricolore. Du côté de la Pologne, on dispose d'une scène bien moins dynamique, mais de deux des meilleurs Zerg de la planète hors des frontières de Corée. Bien que très précoce dans le tournoi, ce match devrait nous donner un premier indice de ce qui nous attend dans le dernier carré. L'occasion pour PtitDrogo, MarineLorD, Elazer et Nerchio, de montrer qui est le patron en Europe.
And now it's time for the best country in #NW4, Proland let's go! pic.twitter.com/Q6mbrBDECQ
— Artur Bloch (@Nerchio_SC2) 21 décembre 2016
Groupe A : la roulette russe
Ne vous méprenez pas, la grande Russie a bel et bien été (sèchement) éliminée par Bly aka Team Ukraine. Il est ici question de la Corée, ennemi – non pas à abattre – mais à éviter à tout prix pour tout joueur de StarCraft. Et pour cette première phase de groupe ce sont le Brésil, le Canada et la Suède qui devront se coltiner la Korean Armada. La flotte coréenne s’est toutefois montrée fébrile face à la Croatie et le désormais légendaire Ptak, qui s’est débarrassé successivement de ByuN puis de Zest.
Il ne fait aucun doute que les trois machines à tuer sauront relever leur niveau face à des adversaires plus coriaces tels que Kelazhur pour le Brésil, Scarlett pour le Canada et les suédois Zanster et Namshar. Le clou du spectacle serait une victoire de l’une de ces équipes face à la Corée, mais c’est plutôt la bataille pour la seconde de place qui nous réservera le plus de suspense. Emportée par deux joueurs de second calibre mais totalement capables, la Suède pourrait déjouer les pronostics, à condition qu’elle trouve les armes pour se défaire de Kelazhur et de Snute, les deux piliers des équipes brésilienne et norvégienne.
Groupe C : Allemagne, Finlande, Taïwan et Pays-Bas
Second groupe le plus équilibré, celui de l’Allemagne promet de nous réserver des surprises. Fidèle observateur de la scène compétitive, je n’ai pour autant aucune idée de qui sortira vivant de ce groupe. Si la raison m’oblige à miser mes pièces sur les équipes allemandes (TLO, HeroMarine, ShoWTimE) et hollandaises (uThermal, Harstem et Optimus), la composition des équipes taïwanaises et finlandaises restent aussi honorables qu’imprévisibles. Inutile d’insister sur l’épaisseur du grimoire tactique des joueurs taïwanais, réputés pour leur versatilité et leur fromage puant. Quant à la Finlande, elle peut se targuer de posséder deux joueurs jadis redoutables avec Welmu et Serral. Souvenez-vous de l'incroyable parcours du zerg Serral lors des NW III : il avait éliminé, et avec la manière, toute l’équipe coréenne, alors composée de Parting, INnoVation et Hydra, avant de tomber face au revive d’INnoVation. Il avait ensuite porté son équipe jusqu’en demi-finale en se débarrassant à lui seul de l’Allemagne et de l’Ukraine.
Le jeune Serral retrouvera-t-il son niveau d'antan ?
Photo : Helena Kristiansson / Dreamhack
Les Nation Wars donnent parfois à voir des joueurs qui n’ont pas leur place face aux mastodontes du circuit officiel, ils représentent aussi, pour certains d’entre eux, l’unique opportunité de briller aux yeux du monde comme l’ont si bien démontré contre la Corée du Sud Serral en 2015 et Ptak cette année. Aussi, pour ce qui est des équipes reposant quasi exclusivement sur les épaules d'un seul homme pour avancer dans le tournoi, ce sont parfois d'elles que peuvent surgir un joueur jusqu’à présent inconnu. Dans une affiche comme Norvège-Brésil, la différence pourrait donc se jouer sur la capacité d’un Erik ou d’un Scythe à sortir le plus beau move de sa carrière et d’inscrire ne serait-ce qu’un seul point pour sa nation.
Alors si certaines affiches semblent jouées d’avance quand d’autres semblent se résumer à un duel entre deux hommes forts, n’oubliez pas que chaque match peut se retourner par la rébellion d’un underdog, refusant de s’avouer vaincu d’avance face à un poids lourd tel que Snute, uThermal ou Scarlett.
Pour savoir lesquelles de ces 12 nations parviendront à se qualifier pour les quarts de finale, rendez-vous les 2 et 3 janvier dès 18h sur O'GamingTV pour connaître le dénouement du groupe de l'Allemagne, le 4 et 6 janvier pour celui de la Corée, et le 5 et 6 janvier pour admirer la prestation de notre fine équipe tricolore.
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