Loin des yeux, près du skill
Alors qu’en France nos yeux sont rivés vers la LCK et les LCS, le reste du monde continue à travailler dur en vue du MSI. Loin des curieux la LPL et la LMS vont, cette année encore, envoyer des challengers qu’il ne faudra pas sous-estimer : focus sur Invictus Gaming et Flash Wolves.
Vous avez dit imbattable ?
Avant toute chose, il est important de noter que la finale chinoise ne se jouera que le 28 Avril. Cette analyse part du postulat qu'Invictus Gaming sera le représentant de la LPL au MSI. Mais pourquoi cette hypothèse plutôt qu’une autre ?
Tout simplement parce qu'Invictus Gaming a survolé le split printanier. L’équipe chinoise a perdu son premier BO face à RNG en janvier, pour enchaîner une série incroyable de dix-huit BO gagnés à la suite, pour un ratio total de 95 % de victoire. En ce qui concerne le bilan de partie gagnée/perdue, Invictus Gaming fait un peu moins bien, puisqu’elle a lâché cinq matchs pour trente-sept succès, soit un ratio de 88 % de victoire.
La copie presque parfaite (source : lol.gamepedia)
Mais plus que des chiffres, c’est la manière dont l'équipe s’est imposée qui impressionne le plus. La formation chinoise boucle en moyenne ses matchs en trente et une minute et dix-huit secondes. Personne ne fait mieux dans les grandes ligues. Et même si les plus médisants rétorqueront que cette performance est due au faible niveau de la ligue chinoise, il ne faut pas oublier que parmi les équipes balayées par Invictus Gaming, on trouve Royal Never Give Up et Team WE, respectivement troisième et quatrième des derniers championnats du monde.
L’un des artisans de cette performance exceptionnelle est le mid-laner sud-coréen Rookie. Loin d’être un novice dans cette ligue, celui que l’on surnomme Faker Junior, a été nommé MVP de cette première partie de saison. Grâce à son large choix de champions (douze au total durant le split), il a dominé sa lane, notamment grâce à son pick signature Orianna, qui n’a pas connu la défaite durant les dix parties où elle est apparue sur la faille. Mais on ne peut réduire la performance d’Invictus Gaming à leur simple midlaner. Que ce soit TheShy au top, Ning à la jungle ou Baolan en tant que support, tous sont considérés comme les meilleurs à leur poste en LPL. Seul l’ADC JackyLove se fait voler ce titre par le monstre Uzi.
Rookie (Source : lolesports)
Sauf retournement de situation improbable, Invictus Gaming devrait être le digne représentant de la Chine au MSI. Plus qu’être un simple figurant, celle-ci pourrait surprendre plus d’un observateur en allant taquiner l’ogre coréen.
Il faut se méfier du loup qui dort
Tout comme le rival chinois, les Flash Wolves ont marché sur la LMS. Et tout comme Invictus Gaming, l’équipe taiwanaise devra encore attendre le 22 avril, jour de la finale, avant de représenter la LMS au MSI. Toutefois, leur domination apparaît moins surprenante, eux qui survolent leur région depuis 2015.
En y regardant de près, la ressemblance avec le parcours d’Invictus Gaming en est presque troublante : un seul BO perdu pour treize remportés, soit un ratio de 93 % et un bilan de vingt-six succès pour cinq défaites, soit 84 % de victoire. Flash Wolves a comme à son habitude maîtriser ce split d'une main de maître.
G-Rex ne sera pas à sous-estimer lors de la finale du 22 Avril (Source : lol.gamepedia)
Toutefois, après la débâcle des championnats du monde (avant dernier de la compétition), la structure n'a pas hésité à remanier son effectif : exit Karsa après deux ans de loyaux services et bienvenue Moojin, MMD l'emblématique toplaner de la structure s'est vue relégué au poste de remplaçant, l'équipe lui préférant le rookie Hanabi. À noter que c’est seulement la seconde fois que Flash Wolves fait appel à un joueur coréen en la personne de Moojin, la première étant Kramer l’actuel ADC des Afreeca Freecs.
La formation en provenance de la LMS ne sera pas à sous-estimer durant ce MSI, habituée de la compétition, elle a pour habitude de surprendre bon nombre d’équipes par son style de jeu agressif. C’est d’ailleurs lors du MSI 2016 que l’équipe avait acquis le surnom de « Korean Slayer », après avoir battu deux fois SKT, intouchable à l’époque et vainqueur de la compétition.
Même si aucune de ces deux équipes ne se sont encore qualifiées pour le MSI et que League of Legends nous a habitué à de nombreuses surprises, le niveau qu'elles ont affiché durant le split ne laisse planer que peu de doute quant à leur participation. Loin des flashs et des caméras, les challengers se préparent dans l'ombre. Et ils risquent de faire mal.
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