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14 févr. 2017 - Mandark Divers

Le What's Next de Focus : Round 2 !

Récemment, Focus-Home Interactive tenait pour la deuxième année consécutive son « What's Next », et réaffirmait par là-même sa fierté à s'être imposé au fil des années comme LE distributeur Français qui compte !

Comment cultiver son succès

Pour celles et ceux qui avaient suivi notre compte-rendu de la première édition, l'année dernière, ils savent déjà que chez Focus il y a désormais un évident désir de sortir de l'ombre dans laquelle ils ont longtemps été. Après tout, l'éditeur avait beau occuper la place de numéro uno depuis des années, beaucoup ignoraient qu'il se trouvait derrière certaines des plus lucratives licences du jeu vidéo, et on pourra se moquer tant qu'on voudra de la série Farming Simulator, n'empêche que les chiffres de vente de chaque opus donnent le tournis et les fans d'épandage virtuel se comptent par millions.

Et bien entendu, les affres de la cueillette et de la récolte, fussent-ils polygonés, ne constituent pas – quoi que, allez savoir ? - une des préoccupations principales de notre lectorat, pas plus que Farming Simulator est la seule licence associée à Focus-Home, aussi nous avons surtout porté notre attention sur le développement de certains projets qui n'en étaient encore qu'à l'état d'ébauche il y a un an...et avons eu un avant-goût d'un titre qui pourrait bien faire sensation une fois terminé, titre qui a juste mis l'ensemble des plumitifs de la profession présents sur place en mode attente fébrile.

Ça se précise...

Vu à l'état de nourrisson il y a un an, The Surge est passé en peu de temps au stade dit du poil au menton, et il faut avouer qu'il présente plutôt bô, sous ses jolis oripeaux de solide actioner coiffé RPG. Beat'em up dans l'âme, le jeu de Deck 13 assume visiblement son classicisme, ce qui est une très bonne chose et laisse aux développeurs une belle latitude à mettre en scène des affrontement nerveux et stratégiques, et qui constituent le véritable cœur du gameplay de The Surge. De plus, sa direction artistique a elle aussi pris du grade et le jeu possède maintenant une vraie identité visuelle, qui n'a pas la prétention de servir de ticket d'entrée au MoMA mais d'être cohérent avec son univers, efficace, et de bien faire le job. Et ça, c'est déjà bien ! Bref, on verra ça en profondeur lors du test définitif prévu pour mai prochain, mais pour l'heure votre serviteur, plutôt en mode « mhèèè » il y a douze mois, serait maintenant plus du genre confiant.

Très jolies embellies également pour les studios Dontnod et Cyanide. Le premier travaille toujours sur son Vampyr, qui suinte toujours autant l'amour du cinéma expressionniste Allemand et promet d'être noir jusqu'à la moelle (sortie prévue pour la fin de l'année), et le second n'était pas peu fier de présenter quelques titres d'envergure. BloodBowl 2 – Legendary Edition bien sûr, fer de lance au succès incontestable du studio et qui s'est constitué une sérieuse base de fidèles qui a tendance à s'étendre, mais aussi et surtout Styx : Shards of Darkness et le très très attendu au tournant Call of Cthulhu.

Et hop !

Si Styx, déjà franchement séduisant l'année dernière et reposant sur un gameplay solide qui n'a depuis subit que peu de modifications, se montrait surtout ici doté d'une direction artistique polissée qui chasse définitivement cette légère impression de work-in-progress que l'on avait pu avoir il y a quelques mois, c'est Call of Cthulhu qui faisait plaisir à voir. En effet, ce qui n'était qu'une note d'intention il y a un an est devenu une réalité et l'équipe emmenée par Jean-Marc Gueney était en mesure de nous présenter une démo plutôt alléchante pour les amateurs de l'univers de H.P Lovecraft.

« Il vit l'innommable et s'évanouit »

Comme promis, Call of Cthulhu respecte à la lettre le cahier des charges du petit Yog Sothoth illustré : ambiance gothique franchement dark et santé mentale menaçant de jouer les filles de l'air face à chaque apparition « innommable ». Le choix a été fait de proposer un gameplay à la première personne – une décision plus que judicieuse pour un jeu basé sur l'épouvante – pour mettre le joueur dans le Loden d'Edward Pierce, détective privé de son état et chargé d'enquêter sur la disparition d'une certaine Sarah Hawkins. Bien entendu l'aventure se déroule de nuit sur une riante petite île (nommée Darkwater – what else?), et plus précisément dans une sombre bâtisse qui fut le théâtre d'un drame qui coûta la vie de toute une famille. Bien qu'armé d'un six-coup Pierce devra surtout compter sur son sang-froid pour ne pas perdre la tête devant des abominations que sa petite pétoire ne devrait pas impressionner des masses. Se faire discret et se cacher, voilà ce qu'il faudra faire pour rester sain de corps et d'esprit, et crois-moi, amie lectrice, ami lecteur, ayant assisté à une de ces parties de cache-cache, je peux te dire que Cthulhu colle bien les miquettes et que le concept de peur du hors-champ fonctionne à plein !

Fier de sa filiation avec le célèbre (mythique même, devrais-je plutôt dire) jeu de rôle sur table, Call of Cthulhu ze game contiendra de nombreux éléments hérpégèsques, notamment en ce qui concerne les améliorations des capacités d'enquêteur de Pierce. Car jeu d'investigation oblige et avant-tout, Cthulhu demandera au joueur de faire des déductions, qui bonnes ou pas influeront sur le déroulé de l'histoire. Cyanide nous promet un univers riche à explorer librement « débordant de dialogues profonds et de décisions importantes qui façonneront votre aventure et celle de vos compagnons » (parfois, les dossiers de presse ça a du bon !), les compagnons en question étant une équipe d'investigateurs que vous pourrez envoyer enquêter de leur côté pendant que vous remontez la trame principale.

Alone on Darkwater..?

Y a pas, en l'état Call of Cthulhu présente lui aussi bô, avec une direction artistique impeccable magnifiée par le très solide Unreal Engine 4, et on a vraiment hâte d'être à la fin de l'année pour découvrir un titre qui s'annonce prenant !

« Non, il n'est pas là. Revenez l'année prochaine »

On ne pourra par contre et hélas pas dire grand chose pour le moment de Necromunda, développé par le studio Rogue Factor, puisque le jeu venant tout juste d'atteindre les starting-blocks il n'y avait aucun visuel fixe ou animé à se mettre sous les z'oeils. Sache seulement qu'il s'agit d'une déclinaison JV d'un autre fameux jeu de plateau de la firme Games Workshop (avec qui Focus-Home travaille beaucoup) et qui se déroule dans l'univers de Marteau-de-Guerre 40 000. Le pitch : sur Necromunda, une planète supra polluée, les habitants vivent dans d'immenses citées-ruches. Aux nantis le haut des structures et l'air frais des cimes, aux pauvres les étages inférieurs où l'air est limite irrespirable. Et à la finale, tout le monde se met sur la gueule !

Plagué or

Et maintenant, amie lectrice, ami lecteur, LE titre qu'on ne vas plus en pouvoir d'attendre, ce qui je l'espère ne sera pas trop long, car vois-tu, son développement commence à peine. Mais pour nous donner un avant-goût de ce que sera A Plague Tale : Innocence, le studio Asobo avait préparé une démo qui nous a tous laissé sur les fesses !

L'action se situe au moyen-âge, plus précisément en 1349, pendant la grande épidémie de peste bubonique. Amicia, 14 ans, et son petit frère de cinq ans, Hugo, tentent d'échapper et à la maladie et à l'Inquisition, dont Amicia semble être ou avoir été prisonnière. Et v'là pour le pitch !

Outre une ambiance balançant parfaitement entre réalisme historique (notamment en termes de design, d'éclairages et d'architecture) et dark fantasy (les piliers d'une église colonisés par une matière organique peu ragoûtante et qui semble toute droit sortie de l'imagination d'un H.R Giger ou d'un Clive Barker), ce sont les rats le plus impressionnant.

Rats!!!

Des centaines, des milliers de rongeurs remontés, qui grouillent absolument partout et qui forment des mini-mers de poils, qui ondule dans tous les sens... Honnêtement, l'effet est glaçant et de mémoire jamais montré de cette façon (du tout ?) dans un jeu vidéo. Et comme la meute est le vrai maître de la ville, elle vous béquettera tout rond à la moindre occasion, et c'est-à-dire surtout s'il n'y a pas de lumières alentours. Et voilà donc une mécanique de gameplay plutôt finaude, car si les gaspards représentent un danger pour vous, ils le sont également pour les autres, et quand il s'agit de passer une porte gardée par des soldats, shooter leurs lanternes avec le lance-pierres d'Amicia et soudainement amener sur eux l'obscurité amènera aussi la mort aux p'tites dents longues et aux p'tits z'yeux injectés de sang ! La démo nous montrait plus loin qu'il y aurait une interaction nécessaire entre les deux enfants, Théo étant par exemple plus petit que sa sœur, il pourra accéder à des endroits hors d'atteinte d'Amicia, et mettre la main sur un item nécessaire à la progression.

Bref, du solide apparemment, mais surtout une ambiance incroyable, qui colle vite à la peau, et pourrait bien vraiment innover en matière de survival « adulte » et qui s'adresse à un public qui aime bien qu'on sorte des sentiers battus. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.

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