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16 juil. 2018 - Hatnuz League of Legends

LCS EU : les grands répondent présent

Après plusieurs semaines de compétition et un Rift Rivals réussi contre l’Amérique du Nord, il est désormais temps pour l’Europe de faire le point sur son niveau et ses ambitions. Portée par Misfits et G2 Esports, la ligue européenne a montré qu’elle était créative et solide. Cependant, il faudra bien plus pour revendiquer quelque chose contre la région asiatique qui a rarement semblé aussi forte dans son ensemble. Alors que la compétition aborde sa dernière ligne droite, une question demeure sur toutes les lèvres : quel trio enverra-t-on aux Worlds cette année ?

Les trois tickets sont-ils déjà joués ?

Au premier coup d’œil, il semble effectivement que trois formations se démarquent : G2, emmenée par l’inarrêtable Perkz, Misfits avec notre Hans sama national et enfin les tenants du titre, Fnatic.

Pourtant, à y regarder de plus près, ces derniers affichent un début de Split un peu plus irrégulier (sans doute dû au temps d’adaptation de Bwipo à la place de Rekkles) avec un score de 4-2 comme Vitality. Et même si Fnatic possède la durée de partie la plus courte (vingt-cinq minutes et dix secondes), cela ne se traduit pas forcément par des games harmonieuses. La structure historique, quart de finaliste aux Mondiaux 2017, ne devra pas se reposer sur ses 90 points engrangés au printemps et rapidement se hisser au niveau des deux locomotives que sont G2 et Misfits.
 

Vainqueur étincelant de G2 dans un match au sommet, Hans est dans la forme de sa vie.
Crédits : Riot Games

 

Tant que l’on est à évoquer les points de circuit, il n’est pas anodin de rappeler qu’avec leur septième place au Spring Split, Misfits n’en possède aucun et devra donc impérativement aller le plus loin possible dans les playoffs pour accrocher au minimum le tournoi régional de qualification. Quant aux joueurs G2, les 70 points de leur finale perdue, les mettent, comme FNC, dans une position plus confortable, mais sans garantie. Splyce (50 points), Vitality (30 points) ainsi que Roccat et H2K (10 points) complètent pour l’instant le tableau.

On remarque donc que la route est encore longue avant de déterminer quels gladiateurs l’Europe enverra défier la Chine et la Corée.

Miracle ou mirage ?

Pour quelques équipes, la méta apparaît comme plus compliquée que prévu à négocier. Après une remontée fantastique, H2K est retombée dans ses travers tout comme Giants, alors que la prometteuse équipe Schalke 04 s’embourbe dans les difficultés avec deux victoires pour quatre défaites. Incapables d’adapter leurs compositions d’équipe aussi efficacement que les grosses cylindrées, ces équipes sont donc contraintes de jouer avec un ADC de formation qui limite sans doute les choix possibles.
 

Annoncé comme révélation en Europe, Upset tombe sur l'une des pires métas possibles pour exprimer son potentiel. Lui et son équipe sont en grande difficulté.
Crédits : Riot Games
 

Mais cette situation a aussi ses côtés positifs. On remarque en effet que même les équipes les plus disciplinées sont bouleversées et le format en BO1 favorise grandement les coups de poker. Au-delà du Heimerdinger, d’autres champions sont ainsi venus bousculer les tendances, comme Kindred. La méta actuelle apparaît donc autant comme une bénédiction que comme une malédiction et il est impossible de prédire ce qui se passera dans les semaines à venir.

Mundo va (vraiment) où il veut

Kindred n’est pas la seule nouveauté sur la Faille ces derniers temps. Dr. Mundo s’est lui aussi offert un retour en grâce sur la toplane, profitant du fait que ses ennemis jurés les tireurs soient moins présents. Du côté des champions dont la popularité décroit, on notera Kai’sa, Braum ou Mordekaiser. Mais pour être tout à fait franc, les statistiques se sont un peu affolées depuis le début de l’été.

Avec l’approche des playoffs et des BO5, personne ne peut prévoir ce qui attend les équipes. La méta sera-t-elle toujours la même ? Les formations doivent-elles prévoir un deuxième toplaner comme remplaçant ? Tant de questions auxquelles les coachs devront trouver une réponse. Si rien ne change, les LCS EU pourraient se diriger vers une méta avec de nombreux tanks, ou bien glisser vers une tendance de jungle forte, comme c’est le cas en LCK par exemple.
 

Tant de possibilités et si peu de temps pour toutes les essayer. Pour Duke (ici à droite) comme pour les autres coachs, ce segment d’été est sans doute le plus ardu depuis leur intronisation en 2014.
Crédits : Riot Games
 

Heureuse de sa supériorité en Occident, l’Europe jette cependant son regard à l’Est et n’y voit que du beau jeu. Royal Never Give Up, Griffin, Invictus, Flash Wolves, de nombreuses formations semblent mûres et en pleine accélération pour les Worlds. Il ne faut donc pas tarder et trouver les héros qui, à l’instar de Misfits l’année passée, tenteront de bousculer l’ordre établi dans un mondial qui chaque jour se rapproche un peu plus.

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