L'Envers du Jeu Hors série : Quelques bonnes résolutions

Le nouvel an. Le temps des bonnes résolutions. On les prend pour sa santé, pour ses finances ou pour sa raison, mais très rarement pour sa passion. Pourtant, il y a de quoi faire, surtout dans le jeu vidéo. Je profite des fêtes pour sortir ce hors-série avec quelques idées de résolutions, qui comme les autres ne tiendront que quelques jours.

Ne plus casser sa manette

Un manette négligée, c’est une manette abîmée. Plus une manette est abîmée et plus elle déconnera. Plus elle déconnera et plus elle énervera. Plus on est énervé et plus on la jette. Un cercle vicieux qui ne s’arrête que quand la manette finit en morceaux. Et qui coûte cher aussi.

L’alternative : En cas de pulsion dévastatrice, avoir près de soi une peluche, une bouteille vide en plastique ou un petit frère peut être pratique.

Considérer tous les joueurs (à part ceux de Candy Crush)

Nous avons grandi avec une manette à la place du biberon. Tout le monde n’a pas eu cette chance. Il n’y a pas d’apprentissage vidéoludique à l’école, chacun a ses compétences et ses carences. Ce qui est évident voire instinctif pour certains sont des concepts inexistants pour d’autres. Ayons de la considération pour tous ceux qui ont raté ça et qui se trimballent ce gros boulet. Même si ça sous-entend des parties sans saveur, dites-vous qu’on a tous été un noob un jour.

L’alternative : Trouver un nouveau défi quand vous jouez avec un débutant. Versus fighting face au cliché qui tape toutes les touches ? Essayez de placer un gros combo. Jeu de sport ? Essayez de gagner sans courir. Jeu de course ? Laissez quelques secondes d’avance.

Ne pas mépriser les autres communautés de joueurs (seulement ceux de Candy Crush)

Chaque joueur a son expérience propre et ses propres attentes vis à vis du jeu vidéo. Les goûts sont différents, nous n’avons pas forcément grandi dans les mêmes cultures et nous n’avons pas le même rapport pour tel ou tel jeu. Il n’y a aucune dictature qui impose de jouer à DOTA plutôt qu’à LoL, et il n’y a pas de hiérarchie entre les joueurs de FPS et les joueurs de RTS.

L’alternative : Essayez, de bonne foi, de comprendre pourquoi autant de gens jouent à ce jeu que vous méprisez tant.

Persévérer (sauf sur Candy Crush)

On ne nait pas gamer, on le devient. Et pour devenir un PGM, il faut du temps. Beaucoup de temps. Du temps où on n’abdique pas à la première difficulté, où on adapte son jeu face à un adversaire trop fort, où on s’entraîne encore et encore. Devenir un excellent joueur, ça passe par la persévérance, et uniquement ça. Si vous voulez vivre toutes les émotions de l’esport, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

L’alternative : Aucune. C’est entre vous et votre volonté.

Laisser le sexisme de côté

Que ce soit le cliché de la fille qui tient la manette à l’envers ou du gars qui drague tout en jouant, c’est chiant. Passons outre. Alors certes, il y a des filles qui jouent avec leurs pieds et des garçons qui jouent avec leur sexe, mais ce n’est pas tout le monde, toutes les filles ne sont pas des Fake Geek Girls, tous les mecs ne sont pas des chiens en rut. Considérez votre adversaire par son skill, non par son genre, d’autant plus que le jeu vidéo est un domaine où aucun sexe n’est réellement avantagé. En face, vous avez juste un bon ou un mauvais joueur.

L’alternative : Jouer, simplement.

Ne pas camper

Un match de foot où l'équipe qui mène joue à la passe à dix pendant dix minutes, un film d'action où le héros fuit à chaque difficulté, un deathmatch où les adversaires ne bougent pas, un flirt sans aucune prise de risques : tant de moments insipides où l'ennui prend le dessus sur le plaisir.

L'alternative : Jouer, simplement, encore une fois.

Ne pas oublier son autre vie

C’est prenant un jeu. Très prenant même. Le plaisir est tel qu’on peut rester des heures sans ressentir la moindre once de fatigue ou d’ennui. Et pourtant, nombreux sont les joueurs qui troquent des heures de sommeil contre des parties. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?

L’alternative : Se fixer un défi à durée fixe. Combien de parties êtes-vous capable de gagner avant 23h30 ?

Rester courtois manette en main

Insulter son adversaire, pour un collégien c’est amusant, on commence à peine à découvrir des mots agressifs, on peut dire des âneries sans risques de représailles, on se sent puissant du haut de ses douze ans. Mais pour nous autres ? À la rigueur, un “merde” dans le feu de l’action, d’accord, mais les attaques personnelles ? Envenimer la partie et installer une ambiance malsaine ? Il y a tellement mieux à faire ...

L’alternative : Travailler sa repartie en répondant de façon cinglante et subtile, histoire d’ajouter de l’intensité sans tomber dans le bête et méchant.

Éveiller sa curiosité

Plus de 1000 jeux sont sortis en haute définition. Si ça se trouve, Certains vous plairont plus que celui qui loge actuellement dans votre console. Les free-to-play permettent d’apprivoiser le jeu à son propre rythme, les jeux indépendants proposent quant à eux des idées souvent originales et un style authentique, loin du lyophilisé des blockbusters. Il faut juste oser franchir le pas.

L’alternative : Regarder des let’s play donne une idée concrète de ce que permet de faire tel ou tel jeu à un niveau avancé.

1920*1080 (haha, lol.)

La HD, c’est en 1080p. Messieurs les développeurs, Sony et Microsoft, je vous en prie, quand vous dites que vous faites de la haute définition, ne faites pas les crevards sur les pixels avec du 720p, allez jusqu’au bout. Merci.

Penser à s’amuser avant tout

Parce qu’on joue d’abord pour ça. Passez une bonne année.