IEM Oakland : UOL triomphe !
Ce week-end d'IEM aurait pu rester dans l'oubli des tournois en plein mercato, s'il n'avait pas vu un évènement attendu depuis... les IEM San José en novembre 2015 ! Un rendez-vous qui n'opposait certes pas les plus grandes équipes, mais qui comptait entre autres TSM ou les Coréens de Longzhu Gaming. Pourtant, ce sont bel et bien les UOL's qui s'imposent de la plus belle des manières, empochant un premier trophée à l'international. Retour sur le week-end historique de nos licornes préférées.
Des quarts de finale protocolaires
Le tournoi IEM couvrant une ribambelle de jeux, les deux quarts de finale du samedi n'attirèrent pas une hype débordante. Mais c'est dans l'ombre et la discrétion que naissent parfois les héros. Celui de ce week-end s'appelle incontestablement Exileh. Le midlaner prometteur de la saison dernière a débuté son tournoi en roulant sur la malheureuse équipe INTZ avec sa Cassiopéia. Un 2-0 sans baisse de régime où on a également pu observer le très bon Tahm Kench d'Hylissang.
Dans l'autre quart de finale, les Longzhu's se sont débarassés avec la même aisance des Chiefs, la meilleure équipe de la région Océanie. Même si les parties tournèrent souvent au bain de sang, le toplaner Expession et ses coéquipiers capitalisèrent mieux et avancent logiquement en demi-finale.
C'est à ce stade que les deux équipes bénéficiant d'un « bye » attendent les Européens et les Coréens. Il s'agissait respectivement des TSM et des Flash Wolves.
Demi-finales : le favori tombe
Des deux demi-finales, il faut dire qu'il y en avait une qui cristallisait BEAUCOUP plus d'attention que l'autre. Car en effet si le duel Flash Wolves - Longzhu n'avait pas à rougir de son niveau, c'est surtout la hype extrême autour du TSM vs UOL qui a fait couler l'encre ce week-end. Notamment sur les réseaux sociaux où beaucoup s'indignaient du niveau global de ces IEM's, se plaignant déjà d'une victoire « trop facile » pour l'équipe de Bjergsen (ce qui n'a pas manqué d'agacer ce dernier comme on a pu le voir sur Twitter).
Dans la première manche, les Américains semblent maitriser leur sujet et UOL a bien du mal à contrôler la carte, à l'image d'un Hylissang absent. L'Europe se retrouve déjà dos au mur, au bout du monde et contre les pronostics. Mais il y a décidément quelque chose de magique dans cette équipe. Appelez ça le pouvoir de l'amour, le facteur « Romain Bigeard », ou tout simplement une équipe soudée et solidaire. Toujours est-il que Veritas et ses coéquipiers se battent corps et âme dans la deuxième game, véritable bain de sang qui a compté 44 kills en 29 minutes.
Dans la manche décisive, Exileh est une nouvelle fois intenable et contraste avec les Américains qui se sont éteints devant leur public, laissant filer les licornes dans une finale contre les Taïwanais aisément vainqueurs des Longzhu's dans un 2-0 sans histoire.
Et parce qu'on aime bien UOL, mais que l'on adore encore plus leur manager français Romain Bigeard, on ne résiste pas à vous montrer ce clip que vous avez surement déjà vu, mais qui procure une intense sensation de joie et d'accomplissement. Well Played, Romain !
Source : Reminds_P4INX
Finale : l'apothéose méritée
Pour l'Europe, nous sommes en pleine nuit. Mais cela ne fait rien car UOL est en finale, et affronte les Flash Wolves dans un BO5 qui sera fort disputé. Alors que les Européens jettent leur dévolu sur une draft classique, ils se retrouvent en face d'une très grosse composition poke emmenée par le Vel'Koz de Maple. La partie tangue d'un côté, puis de l'autre, avant de finalement tomber entre les mains des Taïwanais qui ont joué très intelligemment leur stratégie. UOL réagira aussitôt et pourra compter sur ses carrys Veritas et Exileh pour égaliser, et même mieux !
Car le midlaner allemand de dix-neuf ans est complètement on fire ce week-end. Sa Orianna résiste à la pression mise en lane par le terrifiant Vel'Koz de Maple, et exploite par la suite à merveille les lacunes parfois trop grosses des Flash Wolves.
Alors qu'il s'était fait connaître en Europe comme « Roi du 1v1 », il s'est démarqué ce week-end par beaucoup de sang froid lors des gros teamfights de midgame d'une finale qu'il a globalement survolée.
UOL prend l'avantage dans la finale, mais manque encore d'expérience pour pouvoir faire le break. C'est au tour des Taïwanais d'égaliser par l'intermédiaire de leur jungler Karsa qui sort un petit Lee Sin des familles à 10/1/8. Nous aurons donc besoin d'une cinquième partie pour départager les deux formations. La tension est palpable et monte d'un cran lorsque Veritas et son équipe abattent leur dernière carte... en sortant un duo Kalista-Tresh aussi inattendu que diablement efficace dès les premiers niveaux. La botlane européenne est inarrêtable, à l'image d'un Hylissang tout simplement fabuleux dans ses hook qui semblent téléguidés sur la Orianna adverse. La synergie est parfaite, les Wolves cèdent du terrain, mètre après mètre... et craquent en moins d'une demi-heure sur une action directement liée à un hook génial du support sur Maple.
UOL laisse éclater sa joie, le public lui aussi est conquis. La structure tient sa première victoire en tournoi majeur dont Hylissang et Exileh sont incontestablement les artisans. Un petit trophée pour l'Homme, mais un trophée tellement important en récompense du travail abattu... et peut-être encore plus important pour l'Europe. Même symboliquement, c'est le signe d'un continent qui ne capitule pas, et qui a peut-être enfin trouvé son second souffle.
Et vous ? Quelle image garderez-vous de ce week-end d'IEM ? Les Unicorns et Exileh sont-il à l'aube d'une saison exceptionnelle ?
Poster un commentaire