FNC - VIT : les clés du match
C’est au bout d’un BO5 infernal que Vitality s’est débarrassé d’H2K samedi passé. L’équipe française, auteure de sa meilleure saison, s’en ira défier la favorite du tournoi : Fnatic. Rekkles et ses coéquipiers sont d’autant plus avantagés qu’ils ont pu observer les nombreuses petites erreurs de leurs futurs adversaires. Des imprécisions à gommer au plus vite si Vitality veut écrire un peu plus son histoire sur League of Legends. Quels sont les éléments à suivre lors de ce duel ?
1) Eviter les égarements... vraiment
Même si Vitality est un peu plus concernée par ce point, l'égarement guette les deux équipes. En effet, Fnatic a déjà montré dans la saison régulière que des joueurs comme Broxah ou Caps pouvaient passer à côté de leur match. Des moments de perdition qui peuvent tomber un peu n'importe quand et qui minent la mise en place d'une stratégie.De même, lors de son quart de finale contre H2K, Vitality a également montré qu'elle était capable de ne pas jouer. Gilius, avec son style de jeu agressif et très confiant, pourrait être le premier concerné.
Bad boy de la scène et colonne vertébrale de Vitality, Gilius est souvent la baromètre de son équipe. Crédits : Riot Games
À côté des égarements individuels, il faudra surtout éviter les égarements collectifs : vous savez, ces moments où l'on observe un engage de Sion ou Sejuani.....et c'est tout. La synchronisation et la communication ne suivent alors pas la volonté des équipes. Les matchs de la semaine passée nous ont montré par bien des exemples qu'en cas d'engagement moyen la contre-attaque faisait souvent très mal (notamment dans une méta comportant des champions comme Sion, Swain ou Gnar qui raffolent des batailles en deux temps).
2) Une midlane pour les contrôler tous
De Caps ou de Jiizuke, il n'en restera plus qu'un à la fin de ce match. Difficile de trancher entre les deux joueurs les plus éclatants à ce poste. D'un côté comme de l'autre, une énorme phase de lane, une très grande faculté à bouger sur la carte et une capacité à porter le match en solo, comme l'a démontré notre Italien préféré en première game contre H2K avec une incroyable Taliyah (6/0/4). Dans la foulée, Jiizuke a également été sacré meilleur rookie du Split.
Lors de leur dernière rencontre en W8, Caps avait vécu l'enfer en voyant débouler Gilius et même Jactroll sur son territoire. Mais par la suite, tout était allé de travers pour la structure française. Crédits : Lolesport
Mais évoquer la midlane chez Vitality, c'est aussi un peu parler de Gilius, tant le joueur a une jungle proximity (une présence autour de la midlane) importante. Il a martyrisé de nombreux midlaners en saison régulière en plantant sa tente dans les environs. On risque de revoir ce genre de scénario de multiples fois.
3) Les calls tranchants
Vitality et Fnatic sont connues pour leurs moments d'absence ; elles le sont également pour leur capacité à produire des calls incisifs, des décisions géniales. Un baron Nashor pas assez surveillé après 20 minutes de jeu ? Un dragon infernal laissé sans surveillance en début de partie ? Un cambriolage est si vite arrivé...
Cela dit, la structure française a éprouvé quelques difficultés à garder confiance en leurs calls après que l''un d'eux leur ait coûté une partie. Toutefois, cela n'enlève rien à leur capacité à le faire. L'énorme coaching staff de Fnatic a certainement mis à profit ces deux semaines sans compétition pour travailler sur ce point. Dans une méta où l'importance des objectifs neutres s'est retrouvé décuplée, un steal Nashor peut réellement renverser une partie.
4) Le grain de folie
C'est désormais devenu une caractéristique constitutive des matchs à élimination de Fnatic. Nommez cela comme vous voulez : grain de folie, grinta, botte secrète... l'équipe historique est souvent parvenue par le passé à sortir ses meilleures prestations dans les matchs à enjeux (plus souvent à l'international que sur la scène européenne ces dernières années cependant).
Parfois hésitants au début du split, la duolane Rekkles-Hylissang s'est incontestablement imposée en Europe avec un style tout en contrôle parsemé, ici et là, d'audacieuses prises de fight. Crédits : Riot Games
En face, Vitality semble également une équipe capable de sortir le meilleur d'elle-même lorsqu'elle est mise sous pression. Ce grain de folie pourra se manifester sous différentes formes : Rekkles qui passe en « God-mode », Gilius qui sort un Lee Sin, un pick exotique tout droit sorti du chapeau du coach, etc.
5) Bwipo devra tenir le choc
Parfait inconnu du public il y a un mois de cela, Bwipo jouera en l'absence de SoaZ, blessé, ses premiers matchs à enjeux dans un BO5 où il ne devra pas craquer.
Très souriant sur ses premières apparitions sur la scène, le bon Bwipo a montré des performances correctes, mais ne s'est pas encore trouvé dans une situation où il devait faire la différence. Crédits : Riot Games
Rien ne nous a, pour l'instant, laissé penser que le jeune toplaner était fébrile, mais on peut imaginer la pression sur les épaules d'un rookie qui sera certainement la cible d'une attention particulière. Pour son vis-à-vis, Cabochard, cela peut être l'occasion de sortir des champions plus menaçants, que Broxah ne pourra pas ignorer.
Ce Fnatic-Vitality s'annonce passionnant. Non seulement parce qu'il enverra en finale soit une équipe qui n'avait jamais vu la couleur du succès en Playoffs, soit une équipe qui cherche une finale régionale depuis 2015, mais également parce que ces dix joueurs sont tous capables de nous faire rêver. Un duel de la hype à impérativement suivre sur Ogaming.tv ce soir à partir de 17 heures !
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