Fnatic - EDG : Les clés du match
Il y a 3 ans déjà, Fnatic et Edward Gaming se faisaient face en quarts de finale des championnats du monde. Si les Européens affichaient alors de grandes ambitions, ils n'étaient pas favoris de la rencontre ; pourtant, ils écrasèrent leurs adversaires et toute forme de suspense en infligeant un brutal 3-0 à Meiko et ses comparses. Aujourd'hui, Rekkles et les Fnatic se retrouvent dans une situation tout à fait similaire, affrontant de nouveau les EDG au même stade de la compétition. Aurons-nous droit au même scénario demain ? Peut être, mais ces Worlds nous réservent certainement encore bien des surprises...
L'histoire se répète...
Tout comme en 2015, les Edward Gaming se sont emparés de la seconde place de leur groupe derrière le premier seed coréen, représenté par une grande marque de télécommunication. Tout comme en 2015, Fnatic sort en tête de son groupe après une deuxième semaine sans défaite et une confrontation victorieuse contre les Invictus Gaming de Rookie. Et tout comme en 2015, ils portent les espoirs de leur région, et excellent dans un style de jeu explosif, reposant sur des joueurs faisant le spectacle, qui ne laisse pas le temps aux parties de s'éterniser. Absolument tout laisse à penser que l'histoire se répète, ou du moins que le destin est bien facétieux.
Une poignée de mains entre Rekkles et Meiko qui ravive bien des souvenirs...
Crédits : Riot Games
Mais les scénaristes de Riot ont cette fois apporté quelques légères modifications au script : la Chine et l'Europe ne sont désormais plus dans l'ombre de la Corée, mais se disputent cette fois la place de meilleure région au monde (même si les Coréens ne sont pas encore hors course !). Et les EDG ne sont pas cette année le dernier espoir d'une région qui déçoit profondément ses fans depuis le début des Worlds : ils font plutôt office d'outsiders pour la course au titre, jusqu'ici dans l'ombre de leurs compatriotes de RNG éliminés à la surprise générale par G2, et de Invictus Gaming – qualifiée surprise face à KT. En bref, c'est une confrontation au sommet entre l'Europe et la Chine, qui fera écho à celle d'aujourd'hui entre G2 Esports et les RNG.
Un cap(s) à franchir
Depuis cette été et la mise au vert momentanée de Rekkles, les Fnatic ont changé leur style de jeu pour l'orienter vers leur joueur phare : Caps. Et on peut dire que ça leur réussit, du moins jusque-ici. Mais les exploits du prodige danois ne sont pas la seule raison de leur succès, et ils peuvent compter sur Broxah pour leur assurer la domination en early game, le colosse s'étant particulièrement illustré sur son Lee Sin. De plus, depuis l'arrivée de YoungBuck à la tête de l'équipe, on a pu constater d'énormes progrès en termes de gestion de la carte et des objectifs, et les Fnatic peuvent désormais se targuer d'avoir une macro game leur permettant de rivaliser avec les meilleures équipes du monde.
Quand tu as un Lee Sin de folie, c'est comme ça que ton midlaner te regarde. Thank Mr Broxah.
Crédits : Riot Games
Et quand la stratégie ne suffit pas, les Fnatic peuvent se reposer sur leurs qualités individuelles, à commencer par Caps évidemment, qui est tout simplement un cauchemar pour ses adversaires en lane ou en teamfight. Ils peuvent également compter sur Broxah et Hylissang pour être là au bon moment et engager les fights de la meilleure façon, ainsi que sur leur duo de toplaners sOAZ – Bwipo qui se complètent de mieux en mieux et apportent chacun leur pierre à l'édifice, que ce soit par son expérience pour l'un ou par son explosivité pour l'autre. Quant à Rekkles, il est toujours une valeur sûre et une assurance tout-risque pour la fin de partie. Fin de partie qui arrive d'ailleurs souvent assez vite pour ces Fnatic, qui ont pour habitude de ne pas tergiverser quand il s'agit d'effectuer des Barons Nashor express avant même que leurs adversaires aient le temps de dire YellowStar. Et à partir de là, ils ne traînent pas pour terminer la partie, à part peut-être pour récupérer quelques kills dans la fontaine. Leur principal défaut réside néanmoins dans leurs grandes difficultés à remporter une partie après un early raté, chose qui peut arriver très vite face à l'agressivité des Chinois.
Docteur JeKill et Mister Int
Justement, de l'agressivité, les Edward Gaming en ont, comme toutes les équipes chinoises. Et comme toutes les équipes chinoises, ils sont redoutables en lane et n'hésitent pas à jouer autour de leur carry AD. Bien que très jeune, iBoy est un surdoué mécanique, et tout comme son compatriote JackeyLove, il marche déjà sur les traces d'Uzi. Son positionnement agressif en teamfight en fait une menace constante, il ne perd pas une miette de DPS. Ajoutez à cela la capacité d'engage fulgurante de Meiko ou de Haro, la constance de Ray et les fulgurances de Scout et vous obtenez une des meilleures équipes de teamfight au monde.
iBoy est comme un Pug'Maw : mignon mais redoutable.
Crédits : Riot Games
Les EDG sont même capables d'engager et de remporter des combats lorsqu'ils sont en position délicate aux gold, grâce à leur connaissance très poussée des pics de puissance de leurs champions. Leur goût du sang fait leur plus grande force, mais aussi leur plus grande faiblesse. Avec les EDG, une partie n'est jamais terminée avant l'explosion du Nexus, puisqu'ils sont aussi bien capables de revenir d'un retard conséquent que de jeter une avance de plus de 10k gold, en témoigne leur game du play-in face aux Infinity eSports. Leur style est finalement très bien résumé par iBoy, qui joue tellement avec les limites en permanence qu'il est parfois sévèrement puni pour son arrogance. Malgré tout, il ne faut surtout pas sous-estimer cette équipe qui, rappelons-le, a notamment vaincu KT Rolster durant la phase de groupes, ce qui prouve qu'ils sont capables de tout, du pire comme du meilleur.
Revanche ou remake ?
La confrontation s'annonce explosive, quel que soit le résultat. Et la rencontre pourrait vite tourner court en faveur de n'importe laquelle de ces deux équipes. Tous les espoirs sont permis, ce qui pourrait aussi bien donner des ailes que faire craquer sous la pression les protagonistes.
Alors ne ratez surtout pas ce rendez-vous avec l'histoire, demain à partir de 10h sur O'Gaming !
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