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04 sept. 2017 - Kyoomei League of Legends

AccorHotels Arena, Day 2 : Quatre à la suite, Draven et Worlds

Au terme de deux jours d'une intensité folle, le public parisien a assisté au quatrième sacre consécutif de l'équipe G2. Si le match fut plus serré que ce que le score laisse entrevoir, les protégés d'Ocelote n'ont pas tremblé pour affirmer un peu plus leur hégémonie en Europe. Retour sur le second acte de ces finales LCS EU 2017.

« Le public français est définitivement le meilleur. Pour moi, c'est absolument incontestable. » Comment ne pas donner raison à Tweekz après ce weekend ? Bien sûr, ici, nous n'en avions jamais douté ; mais comme ce fut le cas après les Docks Pullman en 2015, c'est toute la sphère League of Legends qui a rendu hommage aux 11 000 spectateurs présents hier dans l'Arena.

G2, l'implacable armée

De la video de hype à une dernière séance de clapping sur scène, en passant par une célébration d'anniversaire tonitruante, la foule a passé son après-midi à acclamer Hans Sama. Malin, et sans doute aussi conscient que ses adversaires seraient imprenables en l'état, le carry AD français n'a pas dû hésiter longtemps avant de choisir son légendaire Draven dans la troisième – et hélas dernière – partie du match. L'ovation de la foule lui a donné des ailes, et le prodige de 18 ans a signé une performance remarquable… mais insuffisante.

Car en face, se dressait Zven. Un roc, un pic, un cap, que dis-je… N'ayant pas succombé la moindre fois durant cette finale (une performance inédite, au passage), le titan danois a pleinement assumé son statut. « Hans a fait un bon match, il a très bien joué. Devant son public, devant 10 000 personnes, il a choisi Draven et a aussi fait une bonne partie. Mais les Misfits n'ont pas perdu à cause de problèmes individuels aujourd'hui, ils ont perdu en tant qu'équipe : donc, même si Hans avait encore mieux joué, Misfits aurait tout de même perdu ce match. » Compte-tenu du déroulement des trois games, on ne peut que donner raison au carry AD des G2 sur cette analyse.


Pour la quatrième fois d'affilée, les hommes de Buck le Jeune soulèvent la coupe. Domination. 
Crédits : @RiotGames

Si Zven peut se targuer de cette performance impressionnante, il a bien été aidé par Mithy, une nouvelle fois impeccable sur son Alistar et sa Morgana. Le support espagnol a d'ailleurs été élu joueur du match, un titre que PerkZ n'aurait pas non plus volé, notamment avec une game 2 de haute volée sur Lucian. Au final, les triple-champions du monde… pardon, d'Europe, en titre, ont fait valoir leur expérience.

Hommages

Si nous avons déjà rendu hommage à de nombreuses reprises à la foule, arrêtons-nous quelques instants pour saluer au moins une partie de ceux qui ont rendu cela possible. Et bien qu'il ait déjà été le leitmotiv du récapitulatif de samedi, impossible de ne pas faire une nouvelle fois un peu de place à Romain Bigeard. Pour les viewers, il sera peut-être difficile d'évaluer son travail en duo avec Lutti, chauffeur de salle lui aussi brillant. Mais l'énergie de Romain est proprement scandaleuse : tours de stade, hurlements, Marseillaise, le manager des UoL n'a pas arrêté pendant deux jours. Le voir toujours debout relève du miracle, alors qu'il continuait à cavaler et à agiter ses baguettes même après la fin du match.


Un peu moins menaçant que sur le header, hein ? Rendez-vous aux Worlds, Steven.
Crédits : @RiotGames

Autre hommage, aux commentateurs cette fois-ci, qui ont su faire vivre un moment d'exception à la salle, mais peut-être encore plus à ceux n'ayant pas eu la chance de se déplacer à l'Arena. « Qu'il y ait 10 000 ou 40 000 personnes, ça ne change pas grand-chose pour moi en tant que caster », nous expliquait Zaboutine après la game. L'expérience, la concentration sur la game et sur les propos des deux autres commentateurs… « Peu importe le nombre de gens, quand on vous dit de crier, vous criez. C'est tout ce qui compte. »

21h30, l'arène est vide. En salle de presse, votre serviteur aperçoit Quickshot pianotant sur son portable, et ne résiste pas à l'envie d'aller simplement lui exprimer son admiration et sa gratitude pour son apport gigantesque à la scène pro League of Legends et à l'e-sport en général. « Merci l'ami ! J'ai une chance incroyable de pouvoir faire ce travail. Bon, là, je suis quand même fatigué. Plus qu'une interview et je pourrai enfin aller dormir ! » Quelques journalistes s'affairent encore, tandis que le staff Riot orchestre le grand déménagement. À quelques centaines de mètres, les joueurs et le crew rencontrent les fans. La soirée n'est pas finie pour tout le monde. Pour ceux sur le chemin du retour, la magie se dissipe doucement, mais le sentiment d'avoir participé à un moment exceptionnel restera lui bien longtemps.

 

Un énorme big-up aux équipes O'Gaming et Riot qui ont rendu cet événement possible, et un énorme merci à vous d'avoir été aussi chauds.

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