StarCraft II à la recherche d'un patron
StarCraft II à la recherche d'un patron
Alors que Starcraft II est le champ de bataille favori de nombreux joueurs de qualité, il manque un petit quelque chose pour que la mayonnaise soit divine. Il nous faut un patron, un phénomène, un dominateur sans partage. Pourquoi ? Parce que l’eSport Starcraft II en a besoin. Explications.
Il parait que Starcraft II connait une crise, une érosion de son audience et du nombre de ses adeptes. C'est possible et nous verrons justement cela dans un prochain article. Toujours est-il qu’il faut s’accorder sur une chose : un des gros problèmes de notre jeu, du point de vue de l'eSport, est qu’il n’a jamais trouvé parmi l'ensemble de ses joueurs de vrai patron. Et ça, c’est embêtant...
Ces sportifs, ces icônes
Tous les sports ont eu leur héros, leur mythe, leur modèle de générations. Pour résumer, on a adulé puis détesté ces joueurs phénoménaux lorsque leur domination fût trop pesante. Qui n’a pas souhaité voir un de ses champions tomber avant qu'il ne triomphe à nouveau ? Michael Schumacher pour la Formule 1, Michael Jordan pour le basket, Zizou, Messi, Ronaldo, Nadal et d’autres. Des pointures qui marquent l’histoire de leur sport et même plus.
NaDa, superstar en Corée
Les jeux vidéos en ont eu aussi, et notamment Brood War, le RTS phénomène en Corée, qui a pondu des personnages starifiés au Pays du Matin Calme, comme BoxeR, Nada ou Flash.
Ces joueurs sont rares, mais précieux. Ils font tomber les records tout en restant suspects, comme Michael Phelps et ses 22 médailles olympiques, ou Usain Bolt, l’homme le plus rapide de la planète.
Le moindre de leurs faux pas est repris partout : Tiger Woods avec trop de conquêtes, Armstrong et ses seringues, et même sur Brood War avec sAviOr, un joueur emprisonné pour avoir truqué des matchs (de jeux vidéo, si, si !).
Les plus grands champions sportifs passionnent, sont aimés, détestés, mais dans tous les cas, ils font parler. Ils attirent sur eux les projecteurs, les médias, les sponsors, l’argent, la foule, y compris sur des sports moins médiatisés. Personne ne niera, par exemple, les bienfaits apportés au hockey sur glace par Wayne Gretzky, ou au golf par Tiger Woods.
BoxeR, premier Bonjwa, appelé "Empereur"
Starcraft II échappe à la règle
Sur Starcraft II, pas de patron et rares sont les joueurs qui dominent sur une longue période. Pourtant c'est bien cela qu'il nous faut, un « bonjwa », un dominateur, comme les nommaient les Coréens à l'époque de Brood War.
En 14 ans de jeu, Brood War n’en a compté que 5 (dans l’ordre, BoxeR, NaDa, iloveoov, sAviOr et Flash), cela fait peu mais ces joueurs ont écrasé toute concurrence pendant des mois.
Pour Starcraft II, rien. Pourtant certains joueurs ont davantage marqué l’eSport, mais toujours avec des résultats fluctuants. Le plus évident est bien évidemment Mvp et ses 4 GSL, mais MC, MMA ou NesTea pouvaient prétendre au sacre ultime. Néanmoins, il n’en sera rien. Ces joueurs ont tous connu des périodes moins bonnes, jusqu’à disparaitre du Top Monde pour certains.
Mvp, le plus gros palmarès de SCII
C’est un des gros problèmes de Starcraft II. Les meilleurs joueurs du monde ne le restent guère longtemps. Ils s’imposent dans un tournoi majeur, font parler toute la planète SC2 puis plus rien.
Seed en est le parfait exemple. Avec sa victoire GSL en juillet, il n’a fait que décevoir ensuite, s’offrant deux chutes consécutives en Code A et aucune nouvelle apparition dans le Top 8 de la compétition. de même, Jjakji, vainqueur de la GSL en novembre dernier, ne participe même plus au plus grand tournoi du monde.
Seed, des néons au néant
Voyons cela en prenant pour exemple l’année en cours, 2012. Voici tous ceux qui ont été considérés dans les 10 derniers mois comme les meilleurs joueurs du monde :
• janvier : MMA (GSL et Blizzard Cup en poche) avec DongRaeGu au coude à coude (finaliste Blizzard Cup et GSL gagnée)
• mars, avril : MarineKing (énorme en MLG) avec DongRaeGu, encore, dans le rétro. MMA commence à souffrir.
• mai : Mvp revient fort et gagne une troisième GSL. MarineKing ne confirme pas, DRG déçoit.
• juillet, août : Seed remporte la GSL à la surprise générale et enchaîne les performances en compétition par équipes. C’est le patron de l’été avec TaeJa, irrésistible Terran qui accumule les titres. Ils sont ovationnés.
• septembre : TaeJa qui semble seul au monde alors que Seed chute.
• octobre : Mvp (finaliste de la GSL) et Rain, arrivé tout droit de Brood War, qui s’impose tel un OVNI.
• novembre : Life (vainqueur GSL et MLG) qui domine la scène du haut de ses 15ans, avec Leenock et Rain en sérieux prétendants. Flash émerge, Mvp déçoit, Seed n’est que l’ombre de lui-même et TaeJa souffre des poignets.
À divers moments de l’année 2012, on peut considérer que huit joueurs ont dominé la scène eSport SC2, très brièvement pour certains. Un rien et ils chutent. Un rien et ils triomphent. Pour résumer, le Top Monde a un niveau de jeu qui tient dans un mouchoir de poche.
TaeJa a les mains en compote
Quelles explications ?
Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cette absence de Big Boss qui durent alors que dans d’autres sports, il sont loin d'être éphémères.
Paradoxalement, même si le joueur est tranquillement posé devant son PC, les soucis de santé lui jouent des tours. Pas de rupture du tendon d’Achille ici, mais cette saloperie de syndrome du canal carpien. Mvp en souffre depuis un moment, et disons-le, sans cela, il aurait probablement ridiculisé ses petits camarades bien plus qu’il n'a pu le faire. TaeJa voit sa carrière ralentie par le même mal. Flash a été opéré pour ne plus être embêté. Les exemples sont nombreux. Les mouvements répétés de la main et du poignet, alors que le bras est statique, sont très mauvais. C'est le fléau du gamer.
Il y a aussi une question de rigueur et d’entrainement. Si des joueurs de Brood War ont su s’élever si haut, c’est en grande partie grâce à un entrainement très rigoureux, sans doute trop même, à la fois chronophage et étouffant, qui a formaté ces champions en machines à APM surélevé à l'incroyable sérieux. Cette mentalité, les joueurs Starcraft II ne l’ont pas, pas même les Coréens d’IM ou StarTale.
C’est aussi pour ça que aujourd’hui les joueurs de la KeSPA se font une place au sommet si rapidement.
De ce fait, et pour diverses raisons, les meilleurs joueurs d’un jour déçoivent, car trop déconcentrés, trop peu préparés, etc. Pour être le meilleur, il faut être régulier.
Life, dernière terreur en date
Pour rêver et grandir
C’est bien dommage, car Starcraft II a besoin d’un patron, d’un « bonjwa ». Et pourquoi me direz-vous ?
À l’heure où l’on parle de crise autour du jeu, l’arrivée d’un mec qui pose le paquet sur la table en disant à ses petits copains « Les amis, je suis là, admirez-moi car je vais rester » serait bénéfique à tous les niveaux. Oui, je parle d’un mec qui s’offre 5 GSL de suite, enchaine les MLG et les all-kills en GSTL, s’offre 100 scalps en survival, etc. Un mec qui tue toute concurrence pendant un bon moment. Suis-je fou ? Non.
L’arrivée d’un « bonjwa » sur Starcraft II offrirait au jeu une visibilité qu’il n’a pas, car tout phénomène fait parler. Des médias nouveaux s’intéresseraient à ses performances et, par ricochet, à son sport (à l’époque de Brood War, Elky par exemple, est passé plusieurs fois sur nos écrans de télé).
De nouveaux sponsors viendraient coller leur logo sur son maillot, puis sur celui de son équipe, puis sur les équipes rivales, et ainsi de suite. Les salles se rempliraient davantage à chacune de ses sorties. Les WebTV gonfleraient leur chiffre lorsqu’il est présent. Voyez l’impact de l’arrivée de Flash en MLG, et pourtant ce joueur jouit d’une gloire liée à un autre jeu.
Flash, appelé aussi "Dieu"
Notre champion pourrait, lentement, attirer à lui, et par extension sur SCII, un public plus large ou les accrocs, lassés du jeu, qui pourraient revenir plus facilement. Un joueur invincible qui nous ferait lever en pleine nuit, nous ferait halluciner par sa maitrise et son audace, sa capacité à enchaîner les titres ou à humilier ses adversaires.
On a besoin de réver un peu ! Et pas seulement l'instant d'un tournoi pour que le joueur en question s'incline ensuite lors de la compétition suivante, en nous présentant un autre visage.
La domination d'un patron est également vecteur d'émulation. Le "bonjwa" pourrait tirer vers le haut les autres joueurs désireux de lui chiper la place. Si aujourd’hui un joueur a attrapé le wagon de tête, composé de multiples passagers, pourquoi faire davantage d’efforts ? Mais si un mec danse seul sur la locomotive en vous faisant un bras, des cash prizes plein les poches, n’auriez-vous pas envie de tout donner pour l'abattre et danser à sa place ?
Malgré l’arrivée des joueurs de la KeSPA, Starcraft II n’avance plus vraiment, se reposant sur des acquis fragiles. Or pour faire face à la montée en puissance d’autres jeux et à l’érosion de sa fanbase, il doit aller de l’avant. Un mec qui s’imposerait, tel un héros, un aimant médiatique et passionnel, pourrait mettre un coup de pied dans la fourmilière, sans être la solution à tous les problèmes. Utopie ? Pas si sûr. Pour moi, c’est une évidence, nous avons besoin d’un Messi, d’un Federer ou d’un Jordan.
Nous avons besoin d’un « bonjwa ».
Vos derniers commentaires
-
VengeurK
09.01.2013 14:54
SC2 perd des joueurs car il est très difficile d'avoir le sentiment de bien jouer. Le joueur scout, déduit correctement le build de l'adversaire, fait impeccablement son propre build. Ensuite il lance une petite attaque, se débrouille bien. Il pense à droner. Il injecte ses larves. Il répand son creep. Il prend B3. Il scout toujours. Il applique toujours le matchup, il joue bien. Aucune satisfaction. Il peut toujours tout perdre sur un erreur ou si l'autre joue mieux. A chaque fois que je gagne je me dis "putain, j'ai vraiment mal joué, l'autre était simplement pire". Sur LOL, il y a plein de petits objectifs qui apportent du plaisir. - Tu piques le red de l'équipe adverse d'entré de jeu. Hop un petit plaisir. - Tu défonce le mec en face parce qu'il joue comme une quiche. Hop un petit plaisir. Sur SC2 défoncer les quiches m'apporte aucune satisfaction. Sur LOL oui. Car défoncer une quiche apporte du confort pour dérouiller le reste de l'équipe. - L'autre à le counter pick, tu peux pas le tuer ? Tu peux toujours t'entrainer à farm comme un porc. Petit plaisir. - Tu quittes ta lane, tu vas gank, petit plaisir. etc. A LOL tu as plein de petits objectifs. A SC2 toute la parties c'est du ça passe ou ça casse. Je suis sensiblement de ton avis à propos du fait que c'est difficile d'avoir l'impression de bien jouer dans SCII, mais je ne trouve pas que cela consiste en un point négatif pour le jeu. Enfin cela constitue un problème sur le plan économique. Je m'explique, personnellement je ne prend pas un tel pour un "jeu" mais plutôt un "sport" c'est à dire que rechercher le plaisir pur d'un jeu dans le ladder de SCII (sans compter les matchs en équipe) ne corespond, à mon humble avis, pas à la manière dont il est conçu. Cependant sans y trouver les mêmes émotions que dans un jeu classique, je trouve dans un jeu un plaisir intense que je n'ai jamais eu dans aucun autre jeu, celui du brain, du trade base fourbe ou encore du combat des scouts en début de partie pour essayer d'avoir le SCV qui construit la barrack. Je pense aussi que ce jeu est difficilement appréciable dans sa totalité tant qu'il n'est pas compris un minimum c'est à dire avant d'avoir le niveau platine au minimum de plus il ne faut pas avoir n'importe quel état d'esprit pour s'amuser dans un jeu aussi dur, compétitif et frustrant. C'est justement ce niveau requis qui ferme le jeu à la plupart des joueurs, la plupart des joueurs étant vite découragés par l’investissement nécessaire que ce soit sur le plan économique que sur le plan personnel. Ceci dit, il est évident que des free to play tels que League of Legends attirent d'avantage de personnes, en jouant la carte de l’accessibilité. C'est aussi pour ça qu'un Free to play accessible est et serra probablement toujours bien plus rentable qu'un jeu payant complexe cependant je n’arrêterais probablement pas avant un moment de trouver les jeux pensés avec la même politique que Starcraft II. Le plus gros point noir que je placerais sur le ladder de SC II est l'impossibilité de jouer des BO 3 (voire même plus) car c'est ici que toute la richesse du jeu se trouve. C'est ainsi qu'on peut vraiment rencontrer des situations différentes ainsi que des réflexions plus poussées. Enfin voilà, tout cela pour dire que Starcraft II est le jeu qui m'a tenu le plus longtemps et qui continue de me surprendre chaque jour et que sa relative difficulté d'accès ne le rend pas forcément moins appréciable selon les personnes mais nettement moins dynamique économiquement.
-
Jissouille
10.11.2012 13:40
+1 à Propolo pour sa comparaison WC3/SC2. À mon avis, si SC2 n'est pas encore établi comme "référence", ce n'est pas par manque de Bonjwa (au pluriel) c'est que le jeu lui-même est trop pauvre : qui a envie de se passionner sur un jeu "chiant" (attention, j'aime bcp ce jeu mais je suis frustré de sa simplicité, en tant que joueur ET de spectateur, à des niveaux différents, certes). 1) Il ne faut pas comparer BW et SC2, le premier étant une extension donc une richesse d'unités et de "types de parties" plus grande venant d'une plus grande maturité du jeu. On verra si HOTS apporte la diversité nécessaire. 2) BW a démarré quelque-chose. Il y a un avant et un après BW : le nombre de joueurs, la perspective de devenir "pro", la vraie naissance d'un esport sur un jeu qui a trouvé un équilibre. SC2 ne pourra pas "créer" quelque-chose qui existe déjà, il devra le prolonger en partageant avec d'autres jeux. 3) La crise économique mondiale dissuade les petites entreprises de prendre le risque d'investir dans un marché naissant (en europe notamment) donc moins d'argent, moins de visibilité, moins de professionnalisme, etc. 4) Comme le dit Moiv, le nombre de strats est trop limité et la conduite de la partie est assez "automatique", peu de place est laissée à l'imagination/l'improvisation. Ce qu'on aimait chez Moon (sur WC3) c'est non-seulement son skill (une micro incroyable, capable de contenir une armée avec un héros, 3 archers et un zeppelin et une robustesse dans la conduite de la partie) mais sa capacité à changer le cours d'une partie (que je comparerais à un cheese en milieu de game). Pour l'instant, ce qui est intéressant sur SC2 c'est (seulement) le début de partie (à de rares exceptions près). Ce n'est pas normal. Qu'on puisse (comme l'a fait Symbol contre MVP sur IronSquid 1) se "préparer" à ce point contre un joueur est anormal (en tout cas ça signifie que sa réputation est usurpée) : un bon joueur sur un jeu riche s'adapte. 5) Les unités neutres, les héros, les héros neutres... apportent une diversité, une richesse qui, de mon point de vue, manquent à SC2. La contre-partie (qui est intéressante) c'est la gestion de la masse (200 units contre 100 sur WC3) et donc la capacité de re-pop. Mais est-ce suffisant ? On peut s'interroger sur le fait que, passée une certaine phase de jeu (l'early game à SC2, un peu plus tard à WC3), c'est celui qui récoltera le plus de ressources qui gagnera la partie. D'un point de vue idéologique ça pue et comme par hasard, le jeu s'en trouve limité. 6) Si on compare SC2 avec les sports classiques, on arrive aux mêmes conclusions : les "petits matches" (bronze->master à SC2, niveaux amateur à petites ligues dans les sports classiques) sont plus intéressants à regarder que les GROS matches où on s'emmerde (peu de buts au foot, quasiment plus d'essais au rugby, pas d'initiative individuelle en vélo...) : plus le niveau est élevé, plus on "gère" le match et moins on joue (mais plus il y a de supporters non-joueurs). Du coup, ça ne me manque pas tant que ça cette non-reconnaissance de SC2 à grande échelle. Que ceux qui y ont un intérêt économique (les casters notamment) s'en plaignent, ça se comprend, mais nous, qui prenons plaisir à voir de beaux matches, y avons-nous intérêt ?
-
Quikstorm
10.11.2012 00:19
Le soucis des joueur pro c'est que la plupart du temps les joueur ont un style et n'en bouge pas, ou très peu. Ils deviennent alors prévisible et donc pour certain facilement contrable. Mais on peut aussi voir sa comme un cercle si certains joueurs ont un jeu vraiment interessant ils ont aussi leur bete noir et c'est le peu etre ce qui empeche la monter d'un "Bonjwa". Peu etre peut-on aussi y voir un equilibre des races qui n'y est pas...Ou alors un niveau pas asser internationalisé ( sa existe ce mot?), malheureusement pour nous nos amis coréen sont au dessus de nous de par leur culture. On peu trouver de multiple raison au fait que le patron de sc2 n'est pas encore né. En bref je pense qu'il ne faut pas desespérer mais plutot etre patient car tot ou tard viendra LE jouueur qui fait peur, qui cartonne, et qui est capable de changer de style (et qui n'habite pas en corée )...
-
M0L0K0
09.11.2012 15:24
Déjà que sur les gros tournois on sait que le vainqueur est Coréen, si en plus on sait qui, ça perd de son interet . Moi ce que j'attends d'un tournoi de SC2, c'est des belles games entre des adversaires qui repoussent les limites du jeu toujours plus loin, et même si un de mes joueur favori tombe dans le tournoi, j'ai envi de voir la suite car c'est le jeu qui est passionant et pas juste les frasques de ses joueurs. D'ailleurs dans quelques années quant ce sera des robots qui joueront sur les claviers, je regarderais quant même . Après que CocaCola/MacDo/WhatElse ai plus de mal à vendre leur merde en sponsorisant des robots c'est pas mon problème et je m'en fous, l'argent ne me fera jamais vibrer comme une belle game de SC2 .
-
EpSyLoN
09.11.2012 13:15
Personellement ce qui pour moi attire le plus les "viewers" se sont des joueurs charismatiques. Mais pas des Hommes de Fers coréen sans rictus, sans expression, sans semtiment . Mais plutot des trollers, pas forcement bad-manners, mais ce qui "clasheront " leurs adversaires au micro. de la MLG, et qui réaliseront leurs dire. Donc ce qui ferait recette c'est un joueur extremement fort, avec une "grande gueule" l'exemple en Sport serai Usain Bolt, et celui qui est destiné à cela c'est " STEPHANNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOOOO"
-
Kere
09.11.2012 12:13
Je suis d'accord avec toi Tayaress. Nous voulons du challenge, de l'enjeu. Mais avant cela, il faut un mec qui écrase tout, puis qui tombe. Il médiatise le sport et ensuite se faire détrôner, ce que souhaitent médias et spectateurs. On ne peut pas nier que Senna, Prost, Fangio ou Schumacher ont été des éléments moteurs du développement médiatique de la Formule 1, de même pour les Merckx, Indurain, Armstrong pour le Tour de France. Le bonjwa ne serait qu'un vecteur de développement, mais il devra céder sa place après quelques temps à d'autres pour ne pas tuer l'enjeu et l'intérêt. Il n'est en rien une solution miracle. Tu prends l'exemple du Hand, mais sans cette fantastique équipe de France, on parlerait encore bien moins de ce sport, et leurs succès ont doté le nombre de licenciés.
-
belgax
09.11.2012 11:58
Pour moi c'est plus du charisme qui manque. Usain Bolt est un bon exemple, il en impose par son style, sa façon d'être ( bon et ses 9,86s ). Je préfaire voir des games d'hydra ou stephano que de MKP meme si hydra a moins de talent, ils sont plus interressent à regarder.
-
Tayaress
09.11.2012 10:43
Je souhaite répondre à cet article car bien que je trouve l'analyse plutôt bien documentée je ne suis pas du tout d'accord avec les conclusions qui en sont tirées. Je ne pense pas qu'un "Bonjwa" apporte plus de visibilité à un sport. En effet en France nous avons deux sports où nous sommes des leaders incontestables. Tout d'abord le Handball, où l'équipe de France est notre équipe nationale tout sports confondus, la plus titrée de l'histoire, et elle a réussi un exploit qu'aucune autre équipe de France n'a réussi gagner coupe d'europe, coupe du monde et JO d'affilée et même plusieurs fois. Pour autant le Handball n'est pas médiatisé du tout en France, et ni les sponsors ni l'argent ne se dirigent vers ce sport. D'autre part nous avons un champion qui domine son sport depuis 2004 avec 9 titres mondiaux et pourtant on ne le vois apparaître dans les médias qu'une fois par an quand il décroche un enième titre. Je pense que ces deux exmples montrent qu'un "Bonjwa" n'amène pas forcément la visibilité médiatique. Pour ce qui est d'Usain Bolt je pense que ce qui fait réellement son succès planétaire, c'est qu'il bat des records du monde dans une discipline reine, connue de tous, et où le record n'avais pas été battu depuis plus de 20 ans. Il est tout simplement l'homme le plus rapide du monde. Si on le compare Michael Phelps autre champion qui a dominé totalement son sport, on voit une différence nette, Phelps on en parle pendant les JO et quelques mois après il tombe dans l'oubli, il a pourtant marqué l'histoire du sport avec son nombre de titres olympiques, mais le badaud ne le connait pas forcément, alors que Bolt tout le monde le connait. Ici ce qui les différencie c'est la visibilité initiale de leur sport et le fait de battre un record du monde. Pour ce que tu dis sur Schumacher je ne suis pas d'accord. S'il avait été vraiment un moteur pour ces adversaires qui voulaient le battre, alors comment se fait il que la F1 n'est jamais autant attiré de sponsors et de média que depuis qu'il est partis ? La compétition est devenue intéressante parce que l'on se demande avant chaque grand prix : Mais qui va gagné ? Si un seul champion domine son sport les sponsors ne vont pas parier sur ses adversaires qui ne sont que des éternels perdants et qui n'apporteront donc pas de visibilité positive à leur marque. Personnelement j'ai toujours voulu que Federer continue de gagner des titres, battent des records, et reste numéro 1 mondial, mais je sais que la majorité des gens ne pensent pas comme ça. La preuve le tennis n'a jamais été autant suivi par le public que depuis que le champion a chuté. Wimbledon qui avait perdu de sa saveur quand elle était le jardin privé de Federer est redevenue une compétition énormement suivie lorsqu'il perdit un match d'anthologie face à Nadal. Les gens ne veulent pas une avalanche de titres pour s'intéresser à un sport au contraire il veulent du challenge et du spectacle, deux choses qui n'arrive pas lorsque l'écart entre le champion et ses concurrents est trop grande. Pour ce qui est de SC2 je ne pense pas que nous ayons besoin d'un "Bonjwa" pour attirer des spectateurs. Ce que nous recherchons c'est à en prendre plein le vue, à voir du jeu magnifique, hors cela nécessite du haut niveau des deux côtés. Quand Stephano joue un tournoi sans coréens personnes ne retient son souffle, il n'y a ni excitation, ni boule dans le ventre, parce qu'on sait qu'il est au dessus et qu'il va gagner sauf erreur de parcours. Les games ne seront pas spécialement intéressantes soit il déroulera soit il fera le con et perdra sur une erreur de sa part. Les titres ne sont pas la seule chose qui galvanise les foules, cet été Taeja était considéré comme meilleur joueur au monde, pourtant il n'a décroché que deux titres, MLG arena et Assembly summer, rien de spécialement prestigieux. Mais tout le monde voulait voir ses games et savait qu'il offrirait du jeu magnifique. Pourquoi ? Parce qu'en compètes par équipe il offrait des teams kills et des parties absoluments effrayantes. Il semblait invicible non pas par son palmarès mais par son niveau de jeu. La MLG fall du week end dernier fut l'une des plus belles compétitions de l'histoire de SC2 et dire qu'on doit ça uniquement à Life serait stupide. La compétition fut magique grâce à son niveau global. Rain nous a impressionnés, Leenock a comfirmé qu'il avait conservé son niveau de sa dernière MLG, Flash a montré une maitrise parfait du jeu terran (en montrant notamment à ses détracteurs que le marine tank n'avait aucun secret pour lui), Bomber nous a agréablement surpris, et Life a confirmé que son niveau était énorme. Même le "gl" de Naniwa à Rain après sa défaite a fait le sel de cette MLG. Si Life avait roulé sur tous ces adversaires la compète aurait été fade. La victoire n'a de valeur que celle de l'adversaire. "A vaincre sans péril on triomphe sans gloire" Je pense pouvoir dire sans choquer personne que la GSL 5 2012 n'aura pas la même saveur que la GSL 4 2012. Voilà je voulais juste dire qu'un Bonjwa ne servira pas forcément le monde de SC2. Lorsque le haut du panier est dans un mouchoir de poche c'est là qu'on obtient de belles compétitions.
-
Talfos
09.11.2012 10:35
moi perso j'aime bien que yai pas de "grand patron", un peut facon dbz (vous savez avec les grand mechan qui se succede et qui parraissent toujours plus indestructible et fort) je decouvre des joueur et je dit "mai ce type est invincible ! persone pourra le battre" jusqua ce qu'un mec encore plus puissant arrive et balance encore plus d'awesomeness. je trouve que c'est franchement moins drole si une personnalite d'impose dans un tournoi et qu'on dise direct "waiii c'est bon c'est lui qui va gagner...." et que du coup on s'interrese au deuxieme parceque le premier est deja "spoil" Na'vi gagne environ 90% des compétitions auxquelles ils participent sur Dota 2, et ça n'empêche pas une énorme fanbase, de l'excitation sur les threads lors des matchs, et du suspense jusqu'à la finale.
-
newin
09.11.2012 09:42
moi perso j'aime bien que yai pas de "grand patron", un peut facon dbz (vous savez avec les grand mechan qui se succede et qui parraissent toujours plus indestructible et fort) je decouvre des joueur et je dit "mai ce type est invincible ! persone pourra le battre" jusqua ce qu'un mec encore plus puissant arrive et balance encore plus d'awesomeness. je trouve que c'est franchement moins drole si une personnalite d'impose dans un tournoi et qu'on dise direct "waiii c'est bon c'est lui qui va gagner...." et que du coup on s'interrese au deuxieme parceque le premier est deja "spoil"